Elle avait planifié sa fin de carrière aux jeux paralympiques de Tokyo cet été. Après le report de l'événement, la jeune maman, présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, a hésité avant de se lancer, mais sa décision est prise : cap sur Tokyo 2021.
Marie-Amélie le Fur, championne du monde et paralympique d'athlétisme, a choisi de rester confinée chez elle, près de Blois, avec son mari, Mathieu, et leur petite fille Anna, 8 mois.La nouvelle présidente du Comité Paralympique et Sportif Français avait décidé d'arrêter sa carrière sportive après les jeux paralympiques de Tokyo cet été. Le report de l'événement l'a incitée à revoir sa copie. Elle a poursuivi parallèlement son entraînement et sa réflexion.Reportés en 2021, les jeux paralympiques de Tokyo sont programmés du 24 août au 5 septembre. Sa décision est prise : elle y sera.
"Pour continuer, il fallait que j'aie suffisamment de certitudes"
Marie-Amélie le Fur n'est pas du genre à s'engager à la légère, elle a voulu prendre le temps de se poser et de concerter ses proches avant de prendre position.La première des choses, c'est l'envie. L'envie, et la faisabilité personnelle, de mener un projet sur une année de plus, "pour moi la réponse est oui, mais ensuite, il fallait savoir si s'imposer un certain rythme de vie, et les contraintes qui vont avec, étaient acceptables dans le milieu familial. Il fallait que Mathieu, mon époux, me suive dans cette année supplémentaire pour que je puisse terminer sur l'échéance prévue."
Je suis potentiellement médaillable, participer aux Jeux peut permettre de respecter le bilan fixé par la présidente.
Le dernier aspect est purement économique. Dans ce contexte de crise sanitaire, beaucoup d'entreprises risquent de diminuer, voire stopper leurs subventions dans le sport de haut niveau. "Certains de mes partenaires m'ont déjà assurée de leur présence à mes côtés en 2021. Tout le monde n'a pas répondu encore, mais on se débrouillera. L'envie est plus forte."
Focalisée sur le saut en longueur
Devant assurer son double rôle athlète-dirigeante à Tokyo, elle ne sera engagée que sur le saut en longueur, discipline dans laquelle elle détient le record du monde, avec un bond à 6,01m.Ses journées sont très chargées. Elles commencent en général à 6h, "même si je sors du lit de plus en plus tard". Un peu de travail avant le réveil d'Anna vers 8h30, et retour aux dossiers en cours, environ 1h plus tard. Les membres du Comité Paralympique sont tous en télétravail, jusqu'à environ 18h, moment de la dépense physique pour la championne :
La date des jeux paralympiques, certes, est arrêtée, mais pour l'heure, rien n'est fixé concernant le chemin de sélection, aucune épreuve n'est ptogrammée avant l'automne. Il faut s'armer de patience et continuer à travailler.Sans contact avec le club et l'entraîneur, sans possibilité d'aller à la salle de musculation, c'est un peu pesant parce que le confinement dure, mais la crise nous dépasse tous.
Le Comité Paralympique suit tout cela de très près, et s'est donné pour mission d'accompagner les sportifs, de tout niveau, dans la pratique d'une activité physique chaque jour, pour contribuer à leur bien-être.
Inciter chacun à faire du sport, prendre soin les uns des autres, et participer à des actions de solidarité. Marie-Amélie le Fur s'inscrit dans le mouvement solidaire du sport français face au covid-19, "Tous en blanc".Nous voulons accompagner et encourager un maximum de personnes à faire du sport à la maison, à en faire un automatisme, pour les inciter, pourquoi-pas, à se diriger vers les clubs ensuite.
Presque logique pour celle qui fait partie de la grande famille des pompiers, elle en a même épousé un.
Découvrez l'univers de Marie-Amélie le Fur Ses parents, ses amis, ses proches, nous en ont dit plus sur la championne, invitée de l'émission "Histoire de" en 2019. |