Pour sa 36e édition, le Téléthon revient ce week-end. Afin de financer la recherche sur les maladies rares et accompagner les malades, cette année encore des centaines d’animations auront lieu dès le 2 décembre dans toute la région Centre-Val de Loire.
"On espère retrouver le niveau du Téléthon qu’on avait avant le Covid, souhaite Jean-Louis Aleberteau, coordinateur Téléthon de l’Indre-et-Loire. On l’a déjà retrouvé au niveau du nombre d’animations." Partout en Centre-Val de Loire, environ 800 animations se tiendront ce week-end. Si le contexte économique actuel invite à la prudence sur d’éventuelles prédictions de chiffres sur la récolte de fonds, la mobilisation est en hausse par rapport à l’an dernier.
Des animations pour tous
"On est à 7 ou 8 % d’animations de plus que l’année dernière", se réjouit le coordinateur Téléthon du Loir-et-Cher, Laurent Mourey. Il observe une dynamique plutôt positive après deux années perturbées par la pandémie de Covid-19. Parmi les plus grosses animations en Loir-et-Cher, la Color run des jeunes sapeurs-pompiers de Vendôme qui débutera le samedi 3 décembre à 14h. "On y attend beaucoup de monde. Il devrait même y avoir quelques élus locaux", ajoute Laurent Mourey.
Les manifestations sportives sont nombreuses au programme : par exemple, un tournoi de handball à Blois, un rassemblement de vélos à Marron dans l’Indre et même un marathon à Sully-sur-Loire dans le Loiret. Pour ce dernier, pas besoin d’être forcément un athlète de haut-niveau, les 42,3 km peuvent se courir en relais.
Nos repas coûtent moins que d’aller au restaurant et c’est pour la bonne cause !
Jean-Louis Aleberteau, coordinateur Téléthon d'Indre-et-Loire
Mais au-delà des animations sportives et culturelles, les ventes de produit et les repas sont les plus populaires. "Nous avons beaucoup de repas dans l’Indre, c’est une fête et les gens ont envie de se rassembler", considère Nathalie Clément, la coordinatrice départementale Téléthon. Malgré les difficultés économiques du moment, les organisateurs attendent du monde pour ces événements. "Nous avons des partenaires qui nous offrent des produits, explique Jean-Louis Aleberteau. Ça nous permet de proposer des repas pas trop chers. Cela coûte moins que d’aller au restaurant et c’est pour la bonne cause !"
D’autres manifestations se tiennent tout au long de cette 36e édition du Téléthon, mais elles ne sont pas forcément ouvertes au grand public. Ce fut le cas à la maison d’arrêt de Blois qui a ouvert ses portes au Téléthon pour des rencontres et activités avec les détenus. "C’était un beau moment, une touche d’humanité dans un milieu difficile. Nous avons même récolté une cagnotte plutôt belle compte tenu des revenus des détenus, parfois dans des situations difficiles", raconte Laurent Mourey.
La recherche continue d'avancer
Peu importe les sommes que chacun donne, la récolte de fonds est fondamentale pour faire avancer la recherche sur des maladies qui n’ont pas encore de traitement. Et cette recherche avance constamment. Sur l’année 2022, le Téléthon a pu soutenir 41 essais cliniques sur 32 maladies différentes dont 16 maladies neuromusculaires et 16 autres maladies rares. "Les équipes de recherches financées sont des défricheurs. C’est de la recherche fondamentale : celle qui ne rapporte pas d’argent, mais qui écrit les premières lignes", applaudit le coordinateur Téléthon du Loir-et-Cher, Laurent Mourey.
Cette recherche ne pourrait avancer sans le travail des bénévoles du Téléthon pour organiser tous ces évènements. "Je tiens à leur adresser un grand merci", insiste Jean-Louis Aleberteau, toujours preneur d’une main-forte en Indre-et-Loire. Comme chaque année, le mot d’ordre est le même pour donner la force de guérir : ne rien lâcher.