7 éleveurs répartis dans la région travaillent tous en commun pour valoriser cette espèce. De l’éco-pâturage à la tonte de laine, les éleveurs font la promotion de cette race ancienne.
Je me suis formé en 2014 pour devenir éleveur, cela fait 3 ans que je suis berger en plus de mon emploi pour la ville de Blois.
Matthias Hallouin, Céline, éleveurs ont formé l’association "Les Bergers du Val-de-Loire"; Achille, José, Nielse, Dominique, font eux parti de l'association Au fils des Toisons ; possèdent 265 brebis solognotes. Celles-ci ont effectué leur première transhumance de l’année le 4 juin. Elles termineront leur épopée à Chousy-sur-Cisse le 24 juin.
Les bergers mettent à disposition les brebis pour défricher un espace vert, une technique écologique et économique, d’ores et déjà appréciée par les communes, les maisons de retraites.
Les brebis sont tondues au rpimptemps, avant la transhumance, elles ont ainsi moins chaud pendant les kilomètres qu’elles parcourent en bord de Loire sur les digues.
"Aux fils des Toisons" récupère la laine des moutons. Elle est ensuite envoyée dans l’une des dernières laveries de laine en France située en Haute Loire dans la Saugues. La laine y est lavée et le filateur renvoie ensuite les bobines à l’association.
"Valorisation de la laine, un produit noble"
Le commerce de la laine solognote pendant la Renaissance, était la principale source de revenu pour les paysans de Sologne jusqu'au milieu du XIXème. "Ce commerce a durée 600 ans et en 1962 à Romorantin fermait la dernière filature" explique la présidente de l’association Alexandrine Parmentier. "La laine est écologique, sans allergène".
L’association emploie une tricoteuse professionnelle et 10 bénévoles tricotent la laine pure, en pull, mitaine, gilet, guêtres, chaussons, écharpe.
Une tonne de laine récupérée grâce au travail des sept éleveurs
Les éleveurs du Val-de-Loire fournissent la matière première. Une tonne de laine par an transformée en laine feutrée, laine pure à tricoter, laine paillage utilisée par les maraîchers pour protéger des plans, jeunes arbres.
"100 grammes de laine 10 euros, c'est moins cher que dans le commerce et c'est local", un pull tricoté revient à 160 euros, un patron et les pelottes de laine 60 euros.
La journée mondiale du Tricot, le 11 juin
"Au fil des Toisons" ainsi que six marques françaises indépendantes de laine lancent à l’occasion de la Journée mondiale du tricot ce 11 juin, un appel aux tricoteuses en herbe et aux plus aguerries le défit de réaliser des modèles originaux, simples ou compliqués à réaliser en laine pure 100% région.
Baptisé "Rhabillons les Françaises !", ce concours diffusé sur les réseaux sociaux, propose aux tricotteuses de découvrir ces laines régionales, Chaque marque propose un thème et précise les caractéristiques du fil qui devra être utilisé. Laines à l’Ouest (Normandie) souhaite un modèle de manchette ou moufles, Laines occitanes (Occitanie Midi-Pyrénées) un bonnet, Laine rebelles (Provence Alpes Côte-d’Azur) un poncho, Fleur de laine (Grand Est) une écharpe ou un snood, Terroir Laine (Nouvelle-Aquitaine) un pull-débardeur, et Aux Fils des toisons, des guêtres ou jambières.
Les participantes ont jusqu’au 1er août pour réaliser un prototype, rédiger le modèle et envoyer une photo à la marque. Le vote des internautes déterminera les gagnantes..