Le gouvernement a annoncé le 11 février un allègement des mesures sanitaires en vigueur dans les écoles, à partir de la rentrée du 21 février pour la zone B. Au programme : la fin du port du masque en extérieur, et une moindre limitation des brassages.
Partout en France, les taux d'incidence restent très élevés, mais sont en chute libre depuis la fin du mois de janvier. En conséquence, le gouvernement a décidé le 11 février, à la suite d'un avis de la Haute autorité de santé, d'alléger les contraintes sanitaires en vigueur dans les écoles à partir de la rentrée. Pour la zone B, dont fait partie le Centre-Val de Loire, cet allègement prend donc effet dès ce lundi 21 février.
Le gouvernement a en effet décidé de baisser le protocole du niveau 3 (orange) au niveau 2 (jaune). Un terrain connu puisque le protocole jaune était en vigueur avant le 6 décembre, lorsque Jean Castex a annoncé son renforcement face à la vague Omicron.
Retour, donc, à une situation pré-Omicron dans les écoles du pays, après les imbroglios de début janvier. Concrètement, c'est la fin du port du masque en extérieur pour les enfants et pour les personnels. Même si, lors des précédents allègements, "certains enfants choisissaient quand même de garder leur masque dans la cour de récré parce que les parents véhiculent le message", à en croire Cathy Ecarot. Directrice de l'école primaire privée Notre-Dame Saint-Joseph à Mer, en Loir-et-Cher, elle estime que, cette fois, les élèves risquent d'avoir "dédramatisé" le Covid : "Ils ont appris à vivre avec."
Faciliter le traçage
Autres dispositions prévues par cet allègement : le retour de la pratique du sport en salle et sans masque, pour peu qu'il ne s'agisse pas d'un sport de contact, ainsi qu'une moindre limitation des brassages d'écoliers, notamment dans les cantines. Du côté de Notre-Dame Saint-Joseph à Mer en revanche, pas de changement de prévu à ce stade. "On va rester dans des services avec des classes définies et des places définies pour chaque élève", assure Cathy Ecarot.
Une mesure née dans son école peu après la détection du premier cas de Covid, en janvier 2021 : "Je ne l'ai su que quatre jours plus tard, donc il a fallu que je demande qui était assis à côté de l'enfant à la cantine ce jour-là, mais personne ne savait me dire", se souvient-elle. Depuis, plus question que les élèves choisissent chaque jour un siège différent, et les places définies simplifient grandement le traçage des cas contacts.
Ce genre d'adaptations est devenu salutaire avec l'arrivée de la vague Omicron, durant laquelle les cas contacts se sont démultipliés à l'école. "Quand un enfant est positif et qu'il a 30 cas contacts, il faut appeler les 30, que les parents viennent chercher l'ordonnance pour le test, qu'ils aillent le faire à la pharmacie, et qu'ils reviennent avec une déclaration sur l'honneur... On perd facilement une demi-journée, voire une journée entière", raconte la directrice.
Ne pas baisser la garde
Une opération à faire trois fois par cas contact, à J0, J+2 et J+4, selon le protocole en place depuis janvier. Alors pour Cathy Ecarot, c'est la suppression des tests à J0 et J+4, prévue pour le 28 février, qui va changer la donne. "On n'aura plus besoin de faire les secrétaires en permanence, se réjouit-elle, d'autant que je n'avais presque jamais de cas positif à J0."
En revanche, "il ne va pas falloir baisser la garde et penser qu'un allègement du protocole doit s'accompagner d'un allègement de notre attention", avertit-elle. Elle espère notamment que "les parents vont bien jouer le jeu" en ne remettant pas à l'école des enfants testés positifs, étant donné que les déclarations sur l'honneur ne sont plus obligatoires à partir de ce 21 février.
Les élèves de l'académie Orléans-Tours rentrent de vacances ce 21 février, une semaine avant la zone A, et deux avant la zone C. Dans les établissements du secondaire, pas de changement en vue, l'alerte étant restée en jaune en collèges et lycées durant toute la vague Omicron.