Les résultats des Départementales 2021 dans le Loir-et-Cher : la droite et le centre emportent la mise

Après un premier tour qui a réservé peu de surprises, le second tour des départementales a lieu ce 27 juin dans le Loir-et-Cher. L'union sortante de la droite et du centre s'est imposée sans grande surprise dans la plupart des cantons sur la gauche, les écologistes et le RN.

Tous les résultats ont été annoncés pour le Loir-et-Cher, où l'Union pour le Loir-et-Cher (UPLC) a largement confirmé son avance sur ses concurrents

Les élus sortants de la droite et du centre se sont largement maintenus dans leurs cantons, comme à Veuzain-sur-Loire (64,14% pour le binôme de Catherine Lhéritier et Yves Lecuir) ou à Saint-Aignan (63,55% pour Philippe Sartori et Marie-Pierre Beau). A Vendôme, le successeur annoncé de Nicolas Perruchot à la présidence, Philippe Gouet (UDI), s'est imposé à 60,83% avec sa binôme Monique Gibotteau contre leurs concurrents PCF et divers-gauche. Pour l'heure, le record appartient néanmoins à Pascal Bioulac, président du groupe UPLC, a bénéficié de 79,22% des voix face au binôme RN.

Guillaume Peltier fait basculer Chambord

A Chambord, Guillaume Peltier et Virginier Verneret (LR / DVD) ont gagné d'une courte tête leur duel face aux candidats de gauche, le conseiller sortant Gilles Clément et Hélène Pailloux, faisant basculer le canton à droite avec 50,91% des votes. La campagne de Guillaume Peltier avait été compliquée par le désaveu du président du groupe majoritaire Pascal Bioulac et par ses propres prises de positions proches du Rassemblement national, vues d'un mauvais oeil par certains électeurs de la droite traditionnelle.

"Les Loir-et-Chériens ont voulu soutenir ceux qui incarnent le courage et la loyauté" a déclaré Guillaume Peltier au micro de France 3 Centre-Val de Loire le soir même. "Nous avons voulu montrer que le temps du changement était venu" a-t-il ajouté, et ce "malgré tous les chausses-trappes des tenants de la pensée unique et du politiquement correct". Le numéro 2 de LR a réaffirmé sa sérénité vis-à-vis du choix du prochain président du département, tout en ayant un mot pour ceux qui "ont oublié par aigreur ou trahison, d'où ils venaient".

De son côté, Gilles Clément, battu de 136 voix dans le canton de Chambord, a déploré la "porosité" des votes entre la droite et l'extrême-droite ainsi que "la manière dont le candidat a fait campagne pour aller chercher des voix qui se sont portées sur le RN au premier tour".

A Montrichard en revanche, Jean-Marie Janssens et Elizabeth Pennequin (UDI / DVD) se sont inclinés face à Jacques Paoletti et Elodie Péan (DVD) qui l'emportent avec 61,04%. Le canton de Montrichard avait déclenché une crise au sein de la majorité à l'aube du premier tour, après le soutien accordé par Pascal Bioulac à Jacques Paoletti et Elodie Péan plutôt qu'à l'UDI Jean-Marie Janssens.

Autre surprise, le canton de Romorantin-Lanthenay, où le vice-président sortant Louis de Redon (MoDem) a échoué face au duo PS/ divers-gauche de Tania André et Bruno Harnois (55,99% des votes).

A Blois, les sortants confirmés

Du côté de Blois, les trois cantons ont également confirmé les tendances esquissées au premier tour. A Blois-1, le sortant Benjamin Vétélé et sa binôme Hanan El Adraoui (écologiste et divers gauche) ont battu le RN avec 68,93% des voix. A Blois-2, le MoDem s'est à nouveau imposé avec le député Stéphane Baudu et la conseillère  départementale sortante Marie-Hélène Millet, qui obtiennent un score de 56,17% face à la gauche. Enfin, à Blois-3 aussi le duo sortant a été reconduit, avec une victoire de Michel Fromet et Geneviève Repinçay (union au centre et à gauche) réélus avec 61,42% des voix.

Une abstention toujours élevée au second tour

Au premier tour, l'abstention avait atteint 64% dans le Loir-et-Cher, et jusqu'à 67% en moyenne dans la région. Ce 27 juin, la tendance semble se confirmer, avec seulement 15,32% de participation à 12h selon la préfecture, et 32,65% à 17h. 

Avant le 1er tour, Ipsos/Steria explorait dans un premier sondage les motivations des abstentionnistes pré-déclarés, ceux qui étaient déjà sûrs de ne pas se présenter aux urnes. 39% d'entre eux déclaraient ne pas voir en quoi ce double scrutin pouvait changer leur quotidien. En deuxième et troisième positions, des arguments militants sur leur mécontentement envers la classe politique, et la difficulté de trouver un candidat qui leur corresponde. 

Après le 20 juin, Ipsos a de nouveau conduit ce sondage, intégrant toutes les personnes qui n’étaient finalement pas allées voter. Un biais statistique qui modifie en profondeur le classement des motivations à l’abstention. 32% n’ont simplement "pas [eu] la tête à aller voter", ou ont finalement eu "envie de faire autre chose". On peut presque parler d’une abstention de routine. Mais l’abstention militante est toujours bien présente, en 2ème position. Le désintérêt pur et simple pour l’élection s’est hissé 3ème.

Selon Ipsos/Steria, le taux d'abstention de la région s'élève à 66,6% au second tour (67% au premier), contre environ 65,5% à l'échelle nationale.

Les cantons à surveiller

Parmi les cantons qui peuvent encore basculer, on peut par exemple citer celui de Chambord. En tête avec 33,67% des voix au premier tour, le binôme LR de Guillaume Peltier, le numéro 2 national du parti conservateur, ne bénéficie que d'une courte avance sur le duo divers-gauche d'Hélène Pailloux et Gilles Clément (32,25%). Il faut aussi surveiller les cantons de Blois : à Blois-1, le binôme de l'union de la gauche et des écologistes d'Hanan El Adraoui et du conseiller sortant Benjamin Vételet se retrouve dans un duel avec le RN.

Malgré les tensions au sein de l'UPLC, l'exécutif départemental a été plutôt favorisé par le premier tour. Qu'il s'agisse de Monique Gibotteau à Vendôme, de Philippe Sartori à Saint-Aignan, de Catherine Lhéritier à Veuzain-sur-Loire ou de Bernard Pillefer dans le Perche, les binômes des vice-président.es sortant.es ont tous bénéficié de la confiance des urnes. Du côté de Blois-2, le député MoDem Stéphane Baudu et Marie-Hélène Millet sont aux prises avec l'ancien député socialiste Denys Robiliard et Isabelle Nouari. A Blois -3 enfin, le second tour est une triangulaire entre le binôme divers-gauche, LR, et de l'union de la gauche et des écologistes.

 

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