Loir-et-Cher : une filière de traite de migrants démantelée à Suèvres

Trois hommes ont été arrêtés à Suèvres dans le Loir-et-Cher. Ils sont soupçonnés d'avoir exploité sans les payer deux migrants égyptiens "recrutés" dans un camp de la région parisienne.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une filière de traite d'êtres humains a été démantelée à Mer dans le Loir-et-Cher, où des migrants étaient exploités dans une casse-automobile. Un père et son fils ont été convoqués devant le tribunal correctionnel de Blois début 2020, a expliqué la gendarmerie, confirmant des informations de nos confrères de France Bleu.
 

Des migrants "recrutés" dans un campement de la région parisienne

Interpellés début décembre, les deux hommes originaires d'Ile-de-France sont poursuivis notamment pour soumission d'une personne vulnérable dépendante à des conditions d'hébergement et de travail indignes, et aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irrégulier d'étrangers en France. Le gérant de la casse a également été interpellé.

Ils sont soupçonnés d'avoir "recruté" deux migrants égyptiens dans un campement sauvage à Paris, près de la Porte de la Chapelle, leur offrant logement et rémunération. Leur tâche: le démontage en pièces détachées ou la remise en état "brute" des véhicules, selon les gendarmes, avant leur expédition vers l'Afrique. 
 

 

Un travail dans des conditions "indignes"

L'affaire débute au mois de mars, "par un simple contrôle routier de deux personnes", explique le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier. Il s'agit des deux Egyptiens, âgés d'une vingtaine d'années. L'enquête de la gendarmerie finit par dévoiler que la casse automobile de Suèvres fonctionne grâce aux migrants, qui travaillent "dans des conditions de travail, de rémunération, de logement indignes".

Entendus par la gendarmerie, les jeunes hommes ont raconté leur long parcours depuis l'Égypte, passant notamment par la Libye, l'Italie, la région parisienne, pour se terminer dans le Loir-et-Cher. Selon la gendarmerie, le chiffre d'affaires réalisé grâce aux deux migrants exploités s'est élevé à environ 160 000 euros. Le préjudice aux prestations sociales est, lui, estimé à 60 000 euros.

A l'issue de l'enquête, deux personnes sont convoquées devant le tribunal correctionnel de Blois au début du mois d'avril 2020. L'un des deux homes est resté libre tandis que l'autre a été placé sous contrôle judiciaire.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information