Un couple du Loir-et-Cher a été placé en garde à vue mardi 19 janvier suite à plusieurs escroqueries, au titre de l'activité partielle, en bande organisée. Une information judicaire est ouverte et vise des faits qui pourraient durer depuis le 1er mars.
La Direction Territoriale de la Police Judicaire d'Orléans a démantelé une vaste escroquerie au chômage partiel en bande organisée dans le Loir-et-Cher. Le système frauduleux s'articulerait autour d'un homme, âgé de 33 ans, déjà connu des services de polices du département. Le montant des allocations perçues s'élève pour l'instant à 452 897,98 euros. En revanche, grâce à la vigilance des services de contrôle, le versement de 254 623,61 euros a pu être mis en échec.
Selon Frédéric Chevallier, le procureur de la République de Blois, "il était manifestement aidé par un autre homme et par sa compagne". Ces derniers ont été placés en garde à vue le 19 janvier dernier. Après avoir été entendu par les enquêteurs et accompagné de ses avocats, l'homme a finit par "admettre avoir pu bénéficier d'une partie des escroqueries, sans pouvoir préciser le montant". Il nie cependant être l'instigateur du système mis en place. Sa compagne a quant à elle eu recours à son droit au silence.
Jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 1 million d'euros d'amende
Le couple a été déféré au parquet de Blois ce jeudi 21 janvier suite à l'ouverture d'une information judicaire "visant des faits, sur une période du 1er mars 2020 au 19 janvier 2021, d'escroqueries et tentatives d'escroqueries en bande organisée et du blanchiment de ces escroqueries aggravées". Les personnes concernées risquent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 1 000 000 d'euros d'amende. Les enquêteurs poursuivent les investigations afin d'identifier les potentiels co-auteurs et complices ayant eu un rôle dans cette affaire.
Depuis le début des contrôles en juin dernier, l'unité départementale de la DIRECCTE s'intéresse au total à cinq entreprises du Loir-et-Cher qui "effectueraient des demandes d'indemnisations pour des volumes horaires salariés importants". Aujourd'hui, la baisse de l'activité économique engendrée par la crise sanitaire oblige de nombreuses entreprises à utiliser le chômage partiel. Face à l'ampleur des demandes, le risque de fraude continue d'accroître