Le député LREM du Loir-et-Cher a diffusé un communiqué dans lequel il s'indigne de l'attitude de Laurent Wauquiez, au lendemain des attentats de Trèbes
"Faisant fi des plus élémentaires dignité et responsabilité requises après un tel drame, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen ont choisi une nouvelle fois l'instrumentalisation de la douleur et des peurs." Le ton du communiqué est sans appel.Il a été diffusé hier par Marc Fesneau, député du Loir-et-Cher et président du groupe Modem à l'Assemblée Nationale.
L’irresponsabilité est du côté de ceux qui tiennent de tels propos et à qui je dis aujourd’hui que la malhonnêteté et l’outrage n’ont jamais servi les intérêts de notre Nation. #Trèbes #Aude https://t.co/7FyrVzS12L
— Marc Fesneau (@MFesneau) 26 mars 2018
A droite, la partition habituelle
Hier matin, au siège du parti Les Républicains, son président Laurent Wauquiez a dénoncé une "coupable naïveté" d'Emmanuel Macron et réclamé le rétablissement de l'état d'urgence. Il avait été levé en novembre 2017, remplacé par une nouvelle loi sur la lutte antiterroriste.
Je demande que l’on s’en donne les moyens et que l’état d’urgence soit rétabli.
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 26 mars 2018
Plus tôt, sur RMC, Marine Le Pen, avait demandé la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, jugeant qu'une "défaillance profonde" du gouvernement était la cause de l'attentat perpétré à Trèbes, le 23 mars.
« Compte tenu de la situation, je demande la démission de Gérard Collomb, qui est manifestement dépassé par les événements ! » #BourdinDirect
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 26 mars 2018
Signez la pétition pour demander la démission du Ministre de l'Intérieur : https://t.co/MDWwwPNdqK pic.twitter.com/XsflBspMta
Pour Marc Fesneau, l'expression de ces arguments récurrents de la droite est la marque d'une "irresponsabilité" et d'une "instrumentalisation". Il plaide au contraire une unité dans la lutte. "Tout nouvel attentat est une terrible souffrance pour notre pays. Notre responsabilité, majorité comme opposition, est de faire face de manière commune et dans la durée".
Etat d'urgence contre loi antiterroriste
La demande de rétablissement de l'Etat d'urgence viserait principalement à rétablir les perquisitions. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire qu'elles ont disparu.
Dans la loi antiterroriste, on parle de "visite domiciliaires", qui peuvent être rendues chez une personne présentant un profil jugé sensible, sur autorisation du juge des libertés.
"Nous avons voté une loi permettant (...) d'augmenter les moyens dédiés au renseignement et à la sécurité des Français ainsi que de se doter de nouveaux outils de lutte contre le terrorisme" écrit pour sa part Marc Fesneau dans son communiqué.