Le procès en appel des attentats de Trèbes et Carcassonne est prévu du 26 janvier au 20 février 2026 à Paris. Les faits remontent à 2018, quatre personnes avaient été tuées dans l'Aude par un homme qui avait agi seul. Radouane Lakdim avait été tué dans l'assaut des forces de l'ordre.
L'affaire, qui avait traumatisé bon nombre d'habitants de l'Aude, remonte au 23 mars 2018. Radouane Lakdim avait d'abord abattu un homme sur un lieu de rencontre homosexuel à Carcassonne, avant de tirer sur des policiers faisant leur footing.
Ce petit délinquant radicalisé de 25 ans avait poursuivi son périple meurtrier dans le magasin Super U de la ville voisine, à Trèbes, dans l'Aude.
Là, l'homme qui s'était revendiqué de l'organisation Etat islamique avait tué à bout touchant un salarié et un client. Il avait ensuite pris une caissière en otage. Le gendarme Arnaud Beltrame s'était substitué à l'otage et avait été mortellement blessé.
Radouane Lakdim avait été tué dans l'assaut des forces de l'ordre.
Un verdict remis en cause
Lors du procès de la cour d'assises spéciale de Paris, l'hiver dernier, cinq accusés, âgés de 24 à 35 ans, avaient été jugés pour "association de malfaiteurs terroriste", deux autres pour des délits connexes. Aucun d'entre eux n'était accusé de "complicité", l'enquête ayant montré que Radouane Lakdim avait agi seul.
À l'énoncé du verdict, rendu le 23 février 2023, les peines allaient de six mois à quatre ans de prison ferme. Des condamnations nettement inférieures à celles réclamées par l'accusation.
Quatre des cinq accusés jugés pour association de malfaiteurs terroriste avaient été acquittés.
Seule Marine Pequignot, la petite amie radicalisée de Radouane Lakdim avait été reconnue coupable et condamnée à cinq ans d'emprisonnement dont deux ans avec sursis, alors que le parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis 11 ans de prison contre elle.
Selon L’Indépendant, elle devrait être à nouveau jugée en appel du 26 janvier au 20 février 2026.
Deux autres accusés sont concernés par ce procès en appel :
Samir Manaa, considéré comme le meilleur ami de l’auteur des faits. Il l'aurait accompagné dans une armurerie pour acheter un couteau de chasse. Acquitté en première instance pour "association de malfaiteurs terroristes", il avait été condamné pour des délits connexes à trois ans d’emprisonnement. Le PNAT avait demandé 10 ans d’emprisonnement.
Baghdad Haddaoui, poursuivi pour non-dénonciation de crime terroriste, avait fait appel du verdict. Il a toujours clamé son innocence mais avait été condamné à 3 ans de prison dont 2 avec sursis.