Environ 500 personnes ont manifesté mercredi à Bessé-sur-Braye (Sarthe) en raison du placement de l'usine du papetier Arjowiggins en redressement judiciaire. Plus d'une centaine de manifestants venaient du nord du Loir-et-Cher.
C'est à Bessé-sur-Braye, commune de 2300 habitants, qu'est implanté l’un des deux sites sarthois d’Arjowiggins. C’est là que travaillent 560 des 830 employés menacés, dans ce département limitrophe du Loir-et-Cher.
Pour l'instant l'entreprise est en redressement judiciaire, mais une fermeture de la papeterie est probable si aucun repreneur ne se présente avant le 4 février.
Tout le bassin économique touché
En cas de liquidation judiciaire, la commune de Bessé-sur-Braye (Sarthe) ne serait pas la seule impactée. Le bassin économique concerné est à cheval sur deux départements et deux régions. Plusieurs dizaines de salariés d’Arjowiggins Bessé-sur-Braye résident dans des communes du Loir-et-Cher comme Savigny-sur-Braye, Sougé ou Cellé.
D'autre part des entreprises sous-traitantes d'Arjowiggins, comme celle de Didier Chartrain à Savigny-sur-Braye (41), sont directement concernées par le redressement judiciaire d'"Arjo", comme on nomme ici le papetier appartenant à une holding financière du groupe français Worms.
Pour Didier Chartrain, qui travaille dans la mécanique de précision, Arjowiggins représente 40% de son chiffre d'affaire, la fermeture du site de Bessé-sur-Braye pourrait entrainer des licenciements à Savigny-sur-Braye.
Arjowiggins reçu par les élus
Toutes ces inquiétudes ont poussé le président de la Région Centre-Val de Loire, François Bonneau, à reçevoir les élus du C.E d'Arjowiggins cette semaine.