Sarthe : les papeteries Arjowiggins en redressement judiciaire, les salariés et les sous-traitants inquiets

Le placement en redressement judiciaire des usines Arjowiggins de Saint-Mars-la-Brière et de Bessé-sur-Braye a été prononcé mardi 8 janvier par le tribunal de commerce de Nanterre. Les salariés et les sous-traitants inquiets gardent l’espoir de voir arriver des offres de reprises.

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C’est à Bessé-sur-Braye, commune de 2300 habitants, qu’est implanté l’un des deux sites sarthois d’Arjowiggins. C’est là que travaillent 560 des 830 employés menacés dans le département. Une fermeture de la papeterie, et c'est l'ensemble de l'économie locale qui serait menacée. 

Dans le bassin de vie, beaucoup de petites entreprises vivent de la sous-traitance ou de la maintenance. Dans l’immédiat, ils ne savent même plus si ils doivent continuer à travailler avec le papetier par crainte de ne pas être payé : mardi, le groupe Arjowiggins a été officiellement placé en redressement judiciaire.

Un exemple, avec une entreprise familiale de mécanique générale de précision qui travaille depuis 25 ans avec l'usine d'Arjowiggins. Didier Chartrain dirige cette entreprise et il est très inquiet de l'arrêt de la papeterie :

cela représente 40 % du chiffre d'affaires et si cela s'arrête, c'est très grave pour moi, je pense, ça va être de plus en plus dur.

Pour le bassin de vie de Bessé-sur-Braye, la fermeture de l'usine Arjowiggins aurait des conséquence désastreuses. 
Jacques Lacoche maire de la ville, alerte les responsables politiques :

Pour nous, c'est vital, c'est la vie économique de la commune.

Ce vendredi après-midi, les représentants du personnel de l’usine de Bessé-sur-Braye ont rencontré le mandataire judiciaire en charge de leur dossier. Aucune solution ne se dégage dans l’immédiat, mais les syndicats ont bon espoir de pouvoir reprendre la production, arrêtée pour l’instant. A plus long-terme, l’objectif reste de trouver un repreneur : les représentants syndicaux ont donné rendez-vous début février pour en savoir plus.


► Le reportage de notre rédaction :
 
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