C’est toujours « trop tôt » de parler d’argent lors d’un décès. Mais en réalité, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur ce que coûte à l'Etat, donc au contribuable, un ancien président de la République
1 million 303 163 euros. C’est le prix pour assurer la sécurité du château d’Authon chaque année. Enfin, c’était. Car depuis 2017, la propriété de Valéry Giscard d’Estaing n’est plus sous haute sécurité, les militaires ayant été déployés sur d’autres missions en lien avec l’état d’urgence.Mais depuis le 21 mai 1981, le domaine de 650 hectares était protégé par 15 gendarmes à temps plein, en provenance des escadrons de Blois et de Joué-les-Tours.
Si l’on fait le calcul, la note est salée : presque 47 millions d'euros !
Attention en revanche, ceci n’était pas un traitement de faveur. Toutes les résidences secondaires des anciens présidents étaient surveillées par les forces de l’ordre, pour des raisons de sécurité. Il s'agissait d'un droit résultant de leur accession au pouvoir.
Et comme la France a de bonnes relations avec ses ex-présidents, les avantages ne s’arrêtent pas là.
Quelle que soit la durée de leur "relation", ils ont tous droit à la même chose :
- Un appartement de fonction meublé au service duquel sont affectés deux personnes,
- 2 policiers pour leur protection rapprochée
- 1 voiture de fonction avec deux chauffeurs
- 4 collaborateurs permanents
Bon, VGE était peut-être mieux servi. En plus des autres ex-présidents, il avait droit à deux sous-officiers de l'armée de terre, et trois sous-officiers de la marine.
Un petit plus accordé par le ministère de la Défense pour la modique somme de 286 696 euros par an.
Si on pousse le calcul un peu plus loin, la disparition du président Giscard d'Estaing peut s’estimer à environ 4 centimes d’économie par français et par an.
Avec près de 4 millions d’euros chaque année pendant 36 ans, Valéry Giscard d'Estaing fut donc l'ex-président le plus coûteux de la Vème République à ce jour.