Emmanuel Macron a été accueilli par un concert de casseroles ce mardi 25 avril en début d'après-midi à Vendôme dans le Loir-et-Cher, où plusieurs centaines de manifestants ont été tenus à l'écart de la visite présidentielle.
L'arrêté préfectoral interdisant la manifestation ce 25 avril a finalement été suspendu, selon l'avocate Marion Oger, qui a partagé la décision du tribunal administratif d'Orléans.
S'appuyant sur les dispositions d'une loi anti-terroriste de 2017, le préfet visait avait ordonné une "interdiction des dispostifs sonores amplificateurs de son". Contesté par plusieurs associations, cet arrêté est donc suspendu dès ce 25 avril.
Emmanuel Macron en tournée
Le président de la République poursuit sa tournée ce 25 avril en se rendant à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Emmanuel Macron est arrivé vers 14h à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville, dans un quartier bouclé par un important dispositif de sécurité pour tenir les manifestants à distance.
Sur le fond, la visite a pour but de permettre au président de la République d'échanger avec le personnel soignant sur "les problématiques d'accès aux soins, d'attractivité de la profession et de formation", selon l'Élysée.
Une nouvelle "casserolade" pour le chef de l'Etat
Quelques centaines de manifestants contestant la réforme des retraites se sont réunis en milieu de matinée le long de la voie ferrée proche du lieu de la visite. Équipés de casseroles, de trompettes ou encore de boîtes de conserves, ils se sont livrés à une nouvelle "casserolade", dans une ambiance bon enfant.
Pour disperser une partie de la foule et la repousser des voies ferrées, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène.
Déjà chahuté dans le Bas-Rhin et l'Hérault, où la CGT avait coupé le courant de l'école où le chef de l'État devait se rendre, Emmanuel Macron s'est déplacé cette fois avec un camion pourvu d'un groupe électrogène.
De son côté, la préfecture du Loir-et-Cher a publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection et prévoyant notamment l'interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que "l'interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son".
Un arrêté contesté
Cet arrêté a été à son tour contesté par plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme (LDH), qui ont saisi le tribunal administratif d'Orléans. Ce référé-liberté a été examiné en début d'après-midi, peu avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, mais le résultat n'est pas encore connu.
Selon le Syndicat des avocats de France (SAF) et l'Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico), l'arrêté préfectoral est "un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme".
Le Centre-Val de Loire est en effet le plus grand désert médical de France, avec de fortes perturbations notamment dans les services d'urgence.
Avec AFP