Le président de la République effectue un nouveau déplacement en région ce 25 avril, cette fois sur le thème de la santé. Mais cela suffira-t-il à faire oublier la réforme des retraites ?
Emmanuel Macron, déterminé à poursuivre ses déplacements de terrain malgré la fronde liée à la réforme des retraites, se rend mardi à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, sur le thème de la santé. Une semaine plus tôt, lors de son allocution télévisée du 17 avril, le président de la République avait promis de "désengorger" les urgences et de faire de la santé une priorité.
Au chevet d'un territoire délaissé
Le chef de l'Etat, accompagné du ministre de la Santé François Braun, visitera la maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville. Il échangera avec le personnel soignant sur "les problématiques d'accès aux soins, d'attractivité de la profession et de formation", a précisé l'Elysée, dans un contexte de désertification médicale croissante sur le territoire.
Cette maison de santé est composée de médecins, sages-femmes et infirmières. En lien avec l'université de Tours, elle forme chaque année de jeunes médecins. Pour faire face à la désertification médicale, Emmauel Macron a supprimé le numerus clausus, qui limitait la formation de nouveaux médecins, et doublé le nombre de maisons de santé - on en compte 2251 aujourd'hui en France - mais les besoins restent criants.
Faire oublier la réforme des retraites ?
Lors de ses vœux aux acteurs de la santé le 6 janvier, il a promis d'accélérer le recrutement des assistants médicaux, qui peuvent réaliser des actes simples pour alléger la charge des médecins, et s'est engagé à ce que les patients en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant s'en voient proposer un d'ici la fin de l'année.
Emmanuel Macron, très impopulaire depuis l'adoption au forceps de la réforme des retraites, a annoncé son intention de se "réengager" tous azimuts dans le débat, avec la volonté affichée d'aller au contact des Français et d'apaiser le pays d'ici au 14 juillet.
Très en retrait durant l'examen de la réforme au Parlement, il a repris ses déplacements en région au rythme de deux sorties par semaine. Les deux premiers, dans le Bas-Rhin le 19 avril et l'Hérault le 20, ont été accueillis par des huées.
Avec AFP.