VIDEO. Incendie sur un site Seveso : la préfecture interdit la consommation des produits venant des jardins

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Dans le Loir-et-Cher, un arreté intedisant la consommation des produits provenant des jardins a été pris après un incendie sur un site Seveso ©France télévisions

Quelques jours après l'incendie d'une usine classée Seveso à Cormenon, la préfecture du Loir-et-Cher a pris un arrêté pour interdire la consommation des légumes de plein champ et ceux provenant des jardins des particuliers. Une mesure qui inquiète autant qu’elle rassure les habitants.

Un important incendie a mis à l’arrêt l’usine Aalberts à Cormenon, dans le Loir-et-Cher. Ce sinistre, qui s'est déclaré samedi dernier, dans cette usine spécialisée dans le traitement de surfaces, classé Seveso, a provoqué de très importants dégagements de fumée. En conséquence, la préfecture a pris un arrêté pour interdire la consommation des produits provenant des jardins.

Des premières analyses rassurantes 

Quelques jours après l'incendie, rien ne laisse imaginer de l'extérieur l’ampleur des dégâts. Pourtant, le 24 février, cette usine était en proie aux flammes et la fumée, visible à des kilomètres à la ronde, a pu laisser s’échapper des particules polluantes.

Des analyses ont rapidement été effectuées, comme nous l'explique Gilles Boulay, le maire de Cormenon : "Il y a eu des prélèvements atmosphériques qui ont été effectués à l'aide d'un drone. Des prélèvements ont également été faits au niveau des eaux de ruissellement. Et le premier jour, les résultats étaient négatifs, il n'y avait aucune pollution signalée".

Des restrictions qui inquiètent autant qu’elles rassurent

Si ces premières analyses sont rassurantes, par précaution, la préfecture de Loir-et-Cher a choisi via un arrêté d’émettre des restrictions le temps d’en pratiquer de nouvelles. La consommation des légumes de plein champ y compris provenant des jardins des particuliers est désormais interdite. De même que les œufs des poules de basse-cour et l’eau des puits.

La commune de Cormenon mais aussi celles de Chou et Mondoubleau voisines, sont concernées. Des mesures qui inquiètent autant qu’elles rassurent. "Ce qui m'inquiète, c'est la pollution atmosphérique, les retombées dans les jardins" déclare un habitant. "Il vaut mieux prendre plus de précautions que de prendre ça à la légère, et puis finalement d'avoir après des soucis", avance une autre habitante du secteur.

L’usine, elle, reste à l’arrêt et la centaine de salariés a été, selon nos informations, placée au chômage technique.

Plusieurs dizaines de sites Seveso en Centre-Val de Loire

75 sites sont concernés par un classement Seveso dans la région Centre-Val de Loire, selon le ministère de la Transition écologique. Dans le détail, il existe deux seuils pour cette classification, en fonction de la quantité totale de matière dangereuse présente sur le site. Le calcul de ce seuil peut donc varier en fonction du produit stocké.

En Centre-Val de Loire, 41 établissements sont classés seuil haut et 34 en seuil bas, comme l’usine Aalberts à Cormenon, qui a déjà été le théâtre de deux incendies par le passé. 

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