La police de Montargis a interpellé trois individus soupçonnés de proxénétisme sur une jeune adolescente de 14 ans. Ils ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire le 18 mars par le juge des libertés.
Nous avons pu confirmer une information de nos confrères de France bleu. Trois individus soupçonnés d'avoir prostitué une mineure de 14 ans ont pourtant été relâchés. Le procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial, avait demandé leur placement en détention provisoire, mais le juge des libertés a évoqué la probabilité de contamination par le coronavirus en prison, il a donc appliqué une circulaire du 14 mars dernier du Ministère de la Justice
Contacté par téléphone ce matin, le procureur de la République nous a indiqué :
J’ai décidé de faire appel. Aujourd’hui, la jeune fille est protégée dans un lieu sûr, mais elle est encore vulnérable, les mis en cause peuvent encore la rechercher.
La jeune fille de 14 ans avait fugué de son foyer
Entre février et mars dernier, un jeune couple originaire de la banlieue parisienne et un montargois ont séquestré et livré à la prostitution une adolescente de 14 ans, qui s’était enfuie d’un foyer du Val de Marne. La jeune femme effectuait des dizaines de passes par jour dans un appartement à Montargis ainsi que dans des hôtels à Orléans et Blois. Tarifs : 100 euros la demi-heure, parfois 300 euros voire plus pour des rapports non protégés. L’adolescente ne dormait qu’entre 4 heures et 10 heures du matin.Le proxénète en état de récidive légale, âgé de 24 ans, sa compagne de 19 ans et le logeur de Montargis, un homme de 27 ans ont tous les trois été relâchés et placés sous contrôle judiciaire. la jeune fille a été retrouvée par la police samedi dernier : elle errait dans les rues de Montargis.
Pas d'obligation de pointer au commissariat, un risque de fuite
Pour le procureur de la République de Montargis, Loic Abrial, plusieurs éléments prévus par dans la procédure pénale justifiaient ses réquisitions de placement en détention :Il y a un risque de non présentation des prévenus au moment de leur procès, le 6 mai 2020. Et un risque de pression sur la victime, particulièrement fragile et toujours sous emprise.