Sept présidents de départements, dont Marc Gaudet, président du Loiret, ont demandé ce mardi que les élections départementales prévues fin mars 2021 soient repoussées de trois mois afin qu'elles n'interfèrent pas dans la gestion de la crise sanitaire et celle du plan de relance.
"Laissez-nous travailler sur la crise sanitaire, car nos administrés n'ont pas envie aujourd'hui de nous entendre parler de campagne électorale", a affirmé à l'AFP le président (LR) de la Haute-Marne, Nicolas Lacroix, à l'initiative d'une tribune adressée au journal Le Figaro par sept présidents, dont ceux de quatre départements du Grand Est, l'une des régions les plus touchées par le nouveau coronavirus au printemps.
"Les départements ont été mobilisés dès le premier jour de la crise sanitaire. Nous le sommes encore aujourd'hui et on nous sollicite pour accompagner le plan de relance", a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de répondre à cette "urgence" avant d'entrer en campagne électorale. "L'idée, c'est de sortir de cette crise et de se dire que peut-être en juin les conditions seront meilleures pour faire campagne", a-t-il déclaré.
Tribune Pour une relance indispensable et une démocratie respectée
Les six autres signataires de cette demande de report des élections départementales sont Noël Bourgeois (Ardennes, LR), Frédéric Bierry (Haut-Rhin, LR), Claude Léonard (Meuse, LR), Jean-François Gaillard (Aveyron, UDI), Marc Gaudet (Loiret, UDI) et Bertrand Bellanger (Seine-Maritime, LREM). Interrogé par l'AFP, le président de l'Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau, a reconnu qu'il était "par principe plutôt opposé" à un report des élections. "Mais s'il y a une impossibilité due à la situation épidémique, je comprendrai parfaitement", a-t-il ajouté, rappelant que cette décision appartenait au gouvernement.
Cette demande de report émane "de sept présidents de départements, c'est extrêmement limité. C'est essentiellement des présidents de départements du Grand Est qui ont eu à faire face au virus de manière plus prégnante encore que d'autres", a souligné le président du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad.
"Ce que je demande simplement, c'est qu'on évite que la question des élections soit le feuilleton de l'hiver. On serait totalement déconnectés des préoccupations des Français", a-t-il ajouté en conférence de presse.
Les élections départementales sont prévues en même temps que les régionales à fin mars, mais les dates exactes n'ont pas été confirmées pour l'instant.