Automobile : Inteva repris par sa maison-mère, 42 emplois supprimés à Sully-sur-Loire

Le tribunal de commerce d'Orléans a choisi de rendre Inteva à Inteva. Concurrents et salariés accusent le groupe de s'être créé un effet d'aubaine, sur le dos de l'une des "ordonnances covid". 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après son placement en redressement judiciaire, enfin une bonne nouvelle pour Inteva : l'équipementier, qui emploie 621 personnes en France, vient d'être repris par sa maison-mère américaine. C'est une bien moins bonne nouvelle en revanche pour les 42 salariés du site de Sully-sur-Loire (Loiret) sacrifiés dans le cadre de ce plan de reprise. 

Le groupe s'est déclaré candidat à sa propre reprise, une manoeuvre avait provoqué la colère des salariés, qui avaient défilé sur les marches du palais de Justice d'Orléans où étaient examinées les offres de reprise.

Même si le plan Inteva va entériner de nombreuses suppressions d'emploi, les juges ont écarté la seule autre proposition de reprise, qui émanait des entrepreneurs Emmanuelle Gautier et François Huon, au motif qu'ils "n'ont pas réuni les financements" et que "la garantie du prix de cession n'a pas été versée". Ils prévoyaient de conserver seulement 35 postes dans le Loiret. 


Les bénéfices cachés des "ordonnances covid"


Le tribunal a estimé que cette cession n'entrait pas juridiquement parlant dans le cadre de cette "ordonnance covid" de mai 2020 qui facilite la reprise d'une entreprise par ses dirigeants, car Inteva Products LLC "n'est pas dirigeant d'Inteva Products France". Ecartés, Emmanuelle Gautier et François Huon, interrogés par BFMTV, continuent pourtant d'attribuer le rachat d'Inteva par Inteva à ce texte controversé. 

Selon eux, "un gros actionnaire américain, moins disant sur le plan social, d'être candidat à sa propre reprise, et ce au détriment du contribuable: elle lui permet d'abandonner 169 millions d'euros de créances et lui permet de se dédouaner de tout engagement à l'égard des collectivités territoriales." Ils ont ajouté que l'actionnaire avait utilisé sa position "en maîtrisant l'ensemble des données et informations disponibles dans la dataroom du dossier de reprise."
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information