Comment passer le baccalauréat le plus sereinement possible ? Tandis que la suite des épreuves reprend mardi 13 juin, divers employés de la rédaction de France 3 Centre-Val de Loire ont répondu à cette question. Ils ont partagé leurs conseils avisés qui, mis bout à bout, forment une marche à suivre efficace pour vivre au mieux cette période stressante.
Tandis que les épreuves de spécialité ont été passées en mars, place à la dernière ligne droite du baccalauréat général et professionnel, à partir du mardi 13 juin. Entre stress, peur de l’échec et hâte d’en finir, beaucoup d’émotions s'entremêlent, et c’est bien normal.
Pour vivre ces semaines d’épreuves le plus sereinement possible, France 3 Centre-Val de Loire est allé à la rencontre des personnes qui composent sa rédaction. Pendant leur journée de travail, ils et elles se sont plongés (de plus ou moins loin) dans les souvenirs de cette période afin de partager ce qui avait fonctionné pour eux.
J-5 : le temps des dernières révisions
Pendant qu’il est encore temps, révisez tout ce qu’il y a à réviser, au moins une fois. “N'imaginez pas tomber sur le sujet que vous avez le mieux préparé. J’avais révisé un seul croquis pour la géographie, évidemment je ne suis pas tombé sur celui-là”, se souvient André Deleplace, chroniqueur dans l’émission “Vous êtes formidables !” en faisant part de ses regrets. Alors, pas d’impasse !
Si dans les derniers jours avant l’épreuve, l’heure n’est plus à l’apprentissage intensif, il est toujours bon de relire vos cours, vos fiches ou même de réviser autrement. “Ce qui m’a beaucoup aidé, ce sont les vidéos de professeurs sur Youtube, refaire des exercices et écouter des langues étrangères en musique ou séries”, raconte Damien Lebel, alternant régisseur qui a obtenu le bac en 2019.
“Je m’entrainais beaucoup à l’oral avec mes parents”
Joséphine Amos, bachelière depuis 2019
Par petites sessions, habituez-vous à parler à l’oral : tout seul, devant votre miroir ou avec des proches. “Je m’entrainais beaucoup avec mes parents”, témoigne Joséphine Amos, bachelière depuis 2019 et désormais alternante en communication à France 3, qui conseille également de s’enregistrer à l’oral. Une manière de corriger de potentiels tics de langage et de tester le respect des durées de prise de parole.
J-1 : organisaton et bonne hygiène de vie
“Pour ne rien oublier, préparez vos affaires la veille”, souligne très justement la documentaliste Julie Descoins. Vérifiez l’épreuve du lendemain et munissez-vous, si besoin, du matériel adéquat. Pensez aussi (et c’est non négligeable) à glisser votre pièce d’identité dans le sac que vous aurez déjà préparé. Vous pouvez prévoir une collation, mais veillez à ce que l’aliment en question ne puisse pas tacher malencontreusement votre copie.
“Tu te dis qu’il faut réviser ? Non, couche-toi tôt !”
Olivera Trajkovic, script
Mangez correctement, privilégiez des aliments qui se digèrent bien et essayez autant que possible de dormir assez. Pour cela, mettez toutes les chances de votre côté. “Tu te dis qu’il faut réviser ?”, s’enquiert Olivera Trajkovic, script à France 3 : “Non, couche-toi tôt !”, assène celle qui a passé son bac il y a neuf ans. La présentatrice Alizé Lutran, va également en ce sens : "Évitez de rester connecté hyper tard sur les réseaux sociaux", signale-t-elle. Et avant d’aller dormir, vérifiez bien que vous avez programmé votre réveil.
Concernant les révisions la veille au soir, il y a débat : “Ça ne sert à rien, il faut laisser décanter”, défend Agathe Giraud, coordinatrice de “Vous êtes formidables !. Juste en face, la présentatrice de l’émission, Eloïse Bruzat, fait savoir son désaccord : “J’ai révisé jusqu’au soir, raconte-t-elle. J’avais travaillé tous les jours mais j’avais besoin de relire mes fiches pour me rassurer, j’étais efficace en dernière minute. Je culpabilisais de voir mes amis qui avaient bossé en amont, mais si on a toujours fonctionné comme ça il faut se faire confiance et ne pas se calquer sur les autres.” À chacun sa méthode, donc.
Le jour J : se détendre, puis se faire confiance
Avant ou après une dernière vérification de votre sac et un bon petit déjeuner qui épargnera les autres lycéens des appels de votre estomac, prenez du temps pour vous. Écouter de la musique ou un podcast, lire, marcher, courir, faire du yoga ou des exercices de respiration… Autant de possibilités pour une “préparation mentale par le lâcher prise”, selon les mots de Vincent Chretiennot, électricien éclairagiste. “Ça aide le matin à 8h30 de sortir 15 minutes plus tôt et de faire une petite marche pour se relaxer”, ajoute Lynda Zerouk. Car se changer les idées et sortir la tête de ses fiches est important pour se détendre et décompresser.
La “pire chose à faire est de relire avant l’examen, estime justement Damien Lebel, régisseur. Si c’est dans 10 minutes, ce n’est plus le moment.” Cela pourrait au contraire vous embrouiller et vous desservir.
H-0 : l’épreuve est lancée, vous aussi
Ça y est, vous y êtes. Il n’y a plus que vous devant cette feuille vide ou ce jury dont vous ne connaissez pas les visages. Avant de laisser la panique vous gagner, notamment face à la page blanche, “affrontez-là”, lance la journaliste Lynda Zerouk : “Il faut toujours écrire ses idées et ne pas se dire ‘non, je ne sais pas’. On peut être surpris par un sujet mais le fait de commencer va structurer la pensée. On se rend compte qu’on a plus de connaissances que ce que l’on imaginait et que ça peut donner un très bon résultat”, décrit-elle.
“Ne vous dévalorisez pas, ne dites pas ‘je ne sais plus rien’ car il y a des acquis."
Eloïse Bruzat, présentatrice de Vous êtes formidables !
Des propos corroborés par Eloïse Bruzat : “Ne vous dévalorisez pas, ne dites pas ‘je ne sais plus rien’ car il y a des acquis. C’est une grosse étape, il y a de l’enjeu mais on ne sauve pas des vies”.
Avant d’en finir pour de bon avec l’épreuve du jour, “poussez au maximum, ne cherchez pas à sortir le plus tôt possible et relisez-vous”, conseille André Deleplace. Qui sait, les fautes d'inattention en moins pourraient vous éviter d’être pénalisé bêtement. Pour les oraux, il invite à “bien s’habiller” et à imaginer en face de soi un professeur que l’on connaît. Pensez aussi à regarder vos interlocuteurs dans les yeux (ou leur front, mais discrètement pour que le subterfuge fonctionne).
Et enfin, une fois que c’est fini, c’est fini. Évitez d’accorder trop d’importance aux corrigés, mais n'hésitez pas à faire part de vos ressentis à vos proches. Surtout, restez focus et réitérez ces conseils qui valent pour toutes les épreuves, prévues jusqu’au 23 juin pour les écrits et jusqu'au 30 juin pour le Grand oral.