Il est accusé de trois viols et 23 agressions sexuelles. Un dentiste de Châlette-sur-Loing ayant aussi travaillé à l'hôpital d'Amilly est jugé à partir d'aujourd'hui devant la Cour d'assises d'Orléans.
Vingt-trois femmes font face à l'homme qu'elles ont dénoncé. Le Dr Stéphane Schoener, dentiste à Châlette-sur-Loing et à l'hôpital d'Amilly, est jugé devant la Cour d'Assise du Loiret pour trois viols et 23 agressions sexuelles sur des patientes. A 61 ans, il clame toujours son innocence.
En octobre 2019, une des plaignantes se confiait à France 3 Centre-Val de Loire. Âgée de 15 ans lors des faits qu'elle dénonce, elle porte plainte en 2011. A cette époque, le docteur qui exerce aussi la médecine chinoise lui propose plusieurs consultations d'acupuncture censées soulager les douleurs dentaires. Dans ce dossier, l'ordre des chirurgiens-dentistes du Loiret s'est porté partie civile.
Agressions pendant les consultations
"Il nous demandait de nous mettre en sous-vêtements, il nous allongeait sur la salle de massage et il nous massait. (...) Il me disait qu'il allait nous faire une séance d'acupuncture après ça n'arrivait pas à toutes les séances mais ça arrivait plusieurs fois" témoigne la jeune femme. Ce qu'elle range derrière "ça", ce sont les agressions sexuelles et les viols.
En février 2019 des perquisitions révèlent les pratiques voyeuristes du praticien. Une caméra-espion activable à distance est trouvée dans son cabinet, ainsi que des milliers de photos de patientes.
Face à l'évidence, il reconnaît les pratiques malsaines, mais continue de nier les agressions et viols. D'abord laissé libre, les plaintes s'accumulent et le dentiste est finalement placé en détention provisoire.
Une quarantaine de plaintes
L'affaire avait débuté sur les réseaux sociaux. Fin 2018 le compagnon d'une patiente dénonce les agressions confiées par la jeune femme. Après un appel à témoins et victimes du parquet d'Orléans, une quarantaine de femmes portent plainte. Certaines sont classées sans suite.
Après trois ans d'instruction, Stéphane Schoener est finalement renvoyé devant la Cour d'Assise, face à 23 plaignantes. Les faits, eux, s'étaleraient sur une trentaine d'années. Le verdict est attendu le vendredi 7 avril, après dix jours de procès.