Depuis le 25 mars, des suspicions de contamination freinent la production du site de Gidy, dans le Loiret.
"Le groupe Servier a pris des mesures pour permettre le télétravail, mais une grande partie des métiers sur nos sites de production ne le permet pas" explique la responsable des relations média, Sonia Marques. Et le fabricant de médicaments n'a pas dérogé à la règle : plus de monde, c'est plus de risque.Une trentaine de personnes manquent à l'appel sur les chaînes de production du site de Gidy, dans le Loiret. Elles ont été arrêtées car elles présentaient des symptômes similaires au Covid-19, et sont donc considérées comme des suspicions de cas.
Des secteurs qui fonctionnent "à 25%"
Pour maintenir des équipes de production complètes, le site avait déjà dû faire appel aux bonnes volontés, et aux anciens opérateurs dont la carrière a évolué vers les métiers administratifs. En y ajoutant les personnes à risques, plus les opérateurs qui ont des difficultés de garde d'enfants, on obtient un taux d'abstentéisme inédit sur le site, notamment dans les secteurs de fabrication et de conditionnement."Ce niveau d'absentéisme nous a amenés à suspendre temporairement l'activité, le 25 mars, sur les secteurs concernés. Ces activités ont redémarré aujourd'hui, elles fonctionnent à 25%. Cette proportion va progresser dans les jours à venir, pour revenir vers un fonctionnement normal" rassure Sonia Marques.
Fondé en 1954 dans le Loiret, le groupe Servier est aujourd'hui présent dans 149 pays, et enregistre sur l'exercice 2018/2019 un chiffre d'affaires de 4.2 milliards d'euros. Il est également connu du public pour avoir été mêlé à plusieurs scandales judiciaires et sanitaires, dont celui du Médiator.