Un « petit dieu » du pilotage, un « pilote hors pair » : les qualificatifs élogieux reviennent au sujet du pilote Michel Anglade, décédé ce mercredi 21 septembre dans un accident d’hélicoptère ultra-léger motorisé.
Il cumulait plus de 30.000 heures de vol en hélicoptère, 4.000 en ULM, Michel Anglade, une des deux victimes de l'accident d'hélicoptère à Bazoche-les-Gallerandes, était un pilote chevronné. Né en 1945 dans l’Aude, il fait ses armes dans l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT) avant de devenir une figure de l’aviation française. C’est dans cette unité que Régis Godart le rencontre en 1972, les deux hommes sont alors stationnés en Allemagne à Fribourg. Devenu instructeur, comme Michel Anglade, après sa retraite de l’armée, Régis Godart se souvient d’un « pilote hors pair, généreux et modeste, un pape de l’aviation hélico » qui avait accompli « énormément de missions et avait une immense expérience aéronautique ».
Sur le Dakar avec son fondateur, Thierry Sabine
Au début des années 80, Michel Anglade fait la connaissance de Thierry Sabine, le fondateur du Paris-Dakar. Il en devient le chef pilote et participe à onze éditions du rallye, malgré un accident en 1985, quand il perd le contrôle de son appareil Ecureuil et heurte une dune dans le désert en Maurtianie. L'accident fait un mort, Michel Anglade est grièvement blessé et subit quatorze opérations. En 1987, il fonde le Rotor-club de Paris basé à Issy les Moulineaux, une structure qui va faire de lui un « instructeur de personnalités ». Ari Vatanen, Jacky Ickx, Nicolas Hulot, Michel Rocard, entre autres, apprennent à piloter à ses côtés.
En 2013, l’émission Carnets de vol de France 3 Midi-Pyrénées revient sur son parcours :
Au début des années 90, Michel Anglade emménage dans le Pithiverais, à Izy, sur le territoire de la commune de Bazoches-les-Gallerandes, où il installe son hélistation. Depuis plus d’une quinzaine d’années, il confiait l’entretien d'un de ses appareils, son Alouette 2, à la société tourangelle Technocoptère. Le fondateur de l’entreprise, Philippe Vichard, devient un de ses proches. Il l’accompagne à plusieurs reprises au Sénégal, où Michel Anglade pilote régulièrement jusqu’en 2020 pour le président de l’Assemblée nationale. Philippe Vichard décrit un « as du pilotage », un « petit dieu » dans le milieu, un « pilote généreux qui savait transmettre sa passion ».
Fils de vignerons des Corbières, il était également surnommé le « viticulteur aviateur ». Il témoigne dans différentes vidéos en ligne sur youtube :
L’interrogation demeure quant aux causes de l’accident. Ses proches, ceux qui l’ont connu, attendent les résultats de l’enquête. Selon plusieurs sources, Michel Anglade volait à bord d’un Dynali, un hélicoptère deux places classé ULM (ultra-léger motorisé) du fait de son poids , et réputé plus périlleux à piloter qu'un hélicoptère classique, en raison de sa légèreté.
Sur les sites spécialisés, les hommages se multiplient depuis l'annonce de son décès
L’interrogation demeure quant aux causes de l’accident. Ses proches, ceux qui l’ont connu, attendent les résultats de l’enquête. Selon plusieurs sources, Michel Anglade volait à bord d’un Dynali, un hélicoptère deux places classé ULM (ultra-léger motorisé) du fait de son poids , et réputé plus périlleux à piloter qu'un hélicoptère classique, en raison de sa légèreté.