Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé que la moyenne. Pour faire évoluer la situation Caroline Janvier, députée du Loiret, a déposé un amendement créant un label handicap pour les entreprises qui a été adopté dans la loi Pacte, le 16 mars. Précisions.
Comment rendre l'inclusion de travailleurs en situation de handicap valorisante pour les entreprises ? Depuis le printemps 2018, Caroline Janvier, députée du Loiret, travaille sur la création d'un label handicap pour les entreprises. Elle a déposé un amendement qui a été adopté dans la loi Pacte le 16 mars.
"Aujourd'hui, les entreprises de plus de 20 salariés ont pour obligation de compter au moins 6% de travailleurs en situation de handicap dans leur effectif, avec des sanctions financières si ce n'est pas respecté", explique Caroline Janvier. Pour autant l'obligation est peu respectée et des entreprises préfèrent sous-traiter plusieurs de leurs activités auprès d’établissements des secteurs adaptés, au lieu de créer des emplois en interne.
"Une chance et non pas seulement une obligation"
Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé que la moyenne. Caroline Janvier espère que la création de ce label permettra de changer les façons de penser :Pour créer cette "batterie d'indicateurs", la députée du Loiret pourra s'appuyer sur la norme AFNOR "entreprises handi-accueillantes" qui regroupe 62 recommandations. "Le label doit permettre de créer une ligne de conduite pour aider les entreprises et des outils pour adpater leur fonctionnement", indique-t-elle.L'idée est de mettre en valeur les entreprises avec une politique handicap forte. Que ça devienne une chance et non pas seulement une obligation. Il faut que ce soit valorisé soit en améliorant leur image, soit en leur donnant accès à certains marchés par exemple.
Formation adaptée, locaux accessibles ou encore sensibilisation, les points de travail sont nombreux. Mais pour la députée pas question d'en faire "une usine à gaz", elle souhaite que ce soit simple et peu couteux afin que les PME puissent y prétendre aussi.
"Le travail commence maintenant avec les entreprises et les associations", fait remarquer Caroline Janvier, qui doit monter un groupe de travail. Dans les mois à venir, il faudra définir les contours exacts du label dans un décret d'application.