Orléans, l'Hôpital Spécialisé Daumezon dans la tourmente

Le CHD Georges Daumezon, l'hôpital psychiatrique du Loiret, implanté à Fleury-les-Aubrais dans la banlieue d'Orléans, est mis en cause dans les dossiers de deux décès de patientes datant de 2010 et 2017.  

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L'affaire la plus récente date de mars 2017. Une jeune femme de 21 ans, internée pour des troubles psychiatriques, est retrouvée morte dans sa chambre du CHD Daumezon. Le médecin-psychiatre de garde, le docteur Philippe Champagne de Labriolle, procède aux constats d'usage et refuse finalement de signer les documents de sortie du corps en raison, dénonce t-il, "d'un amaigrissement extrême pouvant interroger sur un défaut de soins".
Le médecin a effectué un signalement auprès du procureur de la République d'Orléans et une enquête a été ouverte par le parquet. Le médecin a, lui, été suspendu par sa hiérarchie.


Une autre affaire, remontant à 2010, vient d'être sanctionnée par une condamnation du CHD Daumezon devant le Tribunal Administratif d'Orléans.
Il s'agit cette fois d'une jeune femme de 27 ans, placée en chambre d'isolement la veille de sa mort. Dans ce dossier le Centre Hospitalier a été reconnu coupable d'un défaut de surveillance. Le jugement conclu au « non-respect des consignes médicales écrites par les infirmières ». L'hôpital devra donc verser la somme de 31.500 euros à la famille de la victime.
A la suite de cette décision judiciaire , la Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme (CCDH) "demande qu’une enquête des autorités de santé intervienne dans les plus brefs délais afin que ces drames cessent."
(L'association CCDH a été créée en France en 1974 pour dénoncer les abus en psychiatrie)

 
L'association CCDH demande une enquête du ministère de la Santé sur le CHD Daumezon :

"L'hôpital Georges Daumezon condamné pour la mort d'une patiente
Suite à la récente condamnation du centre hospitalier Georges Daumezon, la Commission des
Citoyens pour les Droits de l'Homme dénonce les traitements inhumains et dégradants qui
sévissent au sein des hôpitaux psychiatriques français.
D'après La République du Centre, le Tribunal administratif d'Orléans vient de condamner
l'hôpital psychiatrique Georges Daumezon, à Fleury-les-Aubrais. En cause, la mort d'une
femme de 27 ans survenue en mars 2010.
Alors que la jeune femme avait été placée en chambre d'isolement la veille de sa mort, le centre
hospitalier a été reconnu coupable d'un défaut de surveillance ayant un lien direct avec le décès de
la jeune femme. Le tribunal a mis en avant le « non-respect des consignes médicales écrites par les
infirmières ». L'hôpital devra donc verser la somme de 31.500 euros à la famille de la victime.
Aux dires de nombreux témoignages, l'expérience de la chambre d'isolement est traumatisante, et
ce, dans de nombreux hôpitaux psychiatriques français. Cette petite pièce, comprenant
généralement un lit fixé au sol et un seau pour faire ses besoins et où le patient est souvent laissé
seul face à ses peurs et à sa tristesse, n'a rien d'humain ni de thérapeutique. Au contraire, elle ne sert
qu'à angoisser d'autant plus les patients livrés à eux-mêmes. Cette expérience marque
douloureusement ses victimes à vie.
Début décembre dernier, un détenu a été retrouvé pendu dans sa cellule au sein de l'unité
hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Fleury-les-Aubrais. Cette unité psychiatrique qui
prend en charge certains détenus de la Région Centre-Val de Loire fait partie du centre hospitalier
Georges Daumezon.
En juillet dernier, un homme d'une quarantaine d'année avait été violemment agressé. Alors qu'il se
trouvait également interné au centre hospitalier Georges Daumezon, l'homme a reçu plusieurs coups
de couteaux le blessant au thorax et à l'abdomen.
Ainsi, à la lumière de ces faits, la Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme (CCDH)
demande qu’une enquête des autorités de santé intervienne dans les plus brefs délais afin que ces
drames cessent.
La CCDH a été créée en France en 1974 pour dénoncer les abus en psychiatrie. De nombreuses
victimes mais aussi des proches de victimes, contactent l'association chaque semaine."

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