Deux hommes venus de Seine-Saint-Denis ont enlevé, le 11 juin, la compagne d'un habitant de Gien, avec qui ils avaient un litige commercial. En fin de journée, les gendarmes du GIGN et de la section de recherche d'Orléans sont parvenus à piéger les kidnappeurs sur une aire d'autoroute.
La scène a de quoi faire frémir : en pleine rue, ce jeudi 11 juin, une jeune femme d'une vingtaine d'années a été enlevée en pleine rue et emmenée à l'arrière d'une voiture. A bord, deux hommes de 21 et 27 ans originaires de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. En début d'après-midi, ils arrivent à Gien pour réclamer un dédommagement à un résident de la ville, avec qui ils ont un litige commercial. Mais l'homme leur fait faux bond.
Pour une poignée d'euros
Selon les informations du procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial, les trois hommes étaient en affaires autour de la vente d'une société de véhicules. Lorsque le Giennois a voulu abandonner la transaction, les deux jeunes hommes sont venus chez lui exiger la somme due, estimée à "quelques milliers d'euros". Ne pouvant mettre la main sur leur acheteur, ils décident finalement d'enlever sa compagne et reprennent la route de la Seine-Saint-Denis.
Une après-midi de chien
S'ensuit un échange de textos entre les deux apprentis gangster et leur acheteur, afin de forcer ce dernier à payer la rançon. Mais ils ignorent que l'homme a déjà prévenu les forces de l'ordre. Le GIGN et la section de recherches d'Orléans sont mobilisés, un négociateur du GIGN dicte chacun des messages envoyés aux kidnappeurs. En fin de journée, un rendez-vous est convenu sur une aire d'autoroute, où les gendarmes d'élite sont déjà en possition.
En quelques secondes, le piège se referme : les gendarmes immobilisen les deux auteurs présumés du rapt, qui n'opposent pas de résistance. Ils ont été placés en garde à vue le soir même et présentés au parquet le lendemain. Ils sont poursuivis pour "tentative d'extorsion avec violence" et seront jugés en comparution immédiate le 17 juin. Leur victime, quant à elle, est saine et sauve, bien que sous le choc, et a obtenu trois jours d'interruption temporaire de travail.