Plus de dix ans après la fermeture de son tribunal d'instance, la mairie de Gien a accueilli lundi 5 juillet une audience foraine durant laquelle une quinzaine de dossiers ont fait l'objet d'une procédure de plaider coupable.
Privés de tribunal d'instance depuis 2010, les Giennois ont pu bénéficier de nouveau d'une justice au plus proche de chez eux. C'est dans la salle des mariages de la mairie de Gien, spécialement aménagée pour l'occasion, qu'une "audience foraine" s'est tenue ce lundi. Une quinzaine de dossiers sont ainsi passés en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (procédure de plaider coupable). Si le juge des enfants et le juge des tutelles avaient déjà procédé de la sorte en juin dernier, c'était une première pour un jugement en correctionnel.
Des audiences amenées à se pérenniser
A travers cet événement, le procureur de Montargis Loïc Abrial souhaitait casser l'image d'une justice trop abstraite et trop déconnectée des préoccupations des citoyens : "Notre volonté est de rendre [...] la justice plus lisible, plus compréhensible et plus rapide, sans être expéditive", a-t-il déclaré au micro de France 3 Centre-Val de Loire.
Soucieux de rendre la justice accessible à tous ses habitants, parfois incapables de se rendre au tribunal judiciaire de Montargis ou d'Orléans, le maire de Gien s'est dit satisfait de cette audience : "C’est important que les Giennois sentent que face aux problèmes d’insécurité et d’incivilité, une réponse de proximité peut leur être apportée", a affirmé Francis Cammal.
"Ce n’est pas qu’un symbole, c’est une véritable avancée [...] dans la mesure où nous faisons venir la justice sous tous ses aspects à Gien", a martelé la présidente de l'audience, Patricia Goillot. Cette dernière a par ailleurs confirmé que ce type d'audience serait pérennisé : le tribunal correctionnel pourrait se déplacer à Gien toutes les six semaines ou tous les deux mois en fonction des besoins des habitants de la ville.