Une femme et sa fille sont jugées jusqu’à la fin de la semaine à la cour d’assises de Chartres, pour déterminer laquelle des deux est responsable du meurtre du père de famille, dans leur domicile à Saint-Rémy-sur-Avre il y a trois ans.
Ils sont trois membres d’une même famille à comparaître toute la semaine aux assises : la mère, la fille âgée de 24 ans, et le fils aîné. Si tous les trois sont jugés pour modification d’une scène de crime, les deux premières sont surtout accusées du meurtre du père de famille, Mano Guerfi. Le parquet de Chartres rappelle sur Twitter les chefs d'accusation précis :
A l'issue de l'instruction, l'épouse et la fille de la victime ont été renvoyées devant la cour, du chef d'homicide par conjoint pour la première, du chef d'homicide sur ascendant pour la seconde ⬇️⬇️
— Parquet de Chartres (@PR_Chartres) June 28, 2021
Importants problèmes financiers
L'homme de 53 ans est en effet retrouvé mort le 7 janvier 2018 au matin, dans le domicile familial à Saint-Rémy-sur-Avre. Appelés sur place, les pompiers constatent une profonde blessure au thorax, près du cœur. Les enquêteurs s’aperçoivent aussi que la scène de crime a été modifiée, potentiellement par la mère, la fille et/ou le fils aîné.
Très rapidement, ils écartent donc la thèse du suicide et s’orientent vers un homicide. A l’époque, le procureur de la République de Chartres Rémi Coutin indiquait "que des tensions existaient au sein de la famille, notamment entre les parents qui se disputaient fréquemment. Madame aurait eu l'intention de divorcer."
"A priori la famille avait d'importants problèmes financiers, mais il est également fait état de comportements sexuels déviants du père ne s'étant pas traduits par des agressions ou des viols mais par le fait qu'il aurait eu des attitudes considérées comme inappropriées par les autres membres de la famille, notamment la mère et la fille", avait-il ajouté.
La fille se dénonce puis se rétracte
La fille justement s’était un temps dénoncée avant de revenir sur ses aveux et d’expliquer qu’elle voulait protéger sa mère, racontent nos confrères de L’Echo Républicain. Trois ans après les faits, les jurés devront donc tenter de déterminer ce qu’il s’est passé et qui a poignardé Mano Guerfi. Le verdict est attendu vendredi 2 juillet.