Loiret : l’éleveur condamné à deux ans de prison avec sursis, après l’opération de sauvetage de près de 150 animaux

Après la saisie de près de 150 animaux et l’euthanasie de plus d'une dizaine d'autres, dans une exploitation agricole à Dammarie-en-Puisaye (Loiret), l’"éleveur" a été condamné ce jeudi par le tribunal de Montargis à deux ans de prison avec sursis et interdiction à vie de détenir un animal.

Face à cette affaire de maltraitance animale hors-normes, la justice n’a pas traîné à juger le propriétaire des bêtes, un homme de 65 ans. Considéré responsable de ses actes, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis, interdiction à vie de détenir un animal. Il lui est aussi interdit d’exercer une activité en contact avec les animaux.

Ce verdict est tombé à la suite de l’opération de sauvetage sur sa ferme qui s’est déroulée la veille. "C'était l'arche de Noé mais version film d'horreur", a résumé Me Cécile Kerner, l'avocate de la SPA (société protectrice des animaux), selon notre confrère de France Bleu.  

En effet, “une centaine de bovins, plusieurs ânes, chevaux ou poneys, un mouton, une chèvre, plusieurs dizaines de chiens, quelques chats, deux porcs, une dizaine de poules et un sanglier, soit près de 150 animaux, dont très peu d’entre eux étaient déclarés conformément aux textes en vigueur”, a rapporté le procureur de la République de Montargis dans un communiqué.

"Dans des conditions atroces"

Surtout, ils étaient “détenus dans des conditions atroces”, témoignent les gendarmes de la compagnie de Gien qui ont participé à la saisie des animaux, assistés des services vétérinaires et des associations de défense et de protection des animaux.

Malheureusement, certains, en raison de leur état de santé très dégradé, ont dû être euthanasiés”, déplorent-ils dans la publication Facebook ci-dessous. Le journaliste de France 3 Théophile Mbaka présent sur place a dénombré pas moins de 16 cadavres, 12 bovins et 4 cochons.

Plusieurs heures de perquisition

Conditions d’hébergement et d’alimentation problématiques, défauts de soins… Ces manquements avaient été observés lors de deux contrôles, une première fois en octobre 2018, et une seconde fois en mai 2021. Voyant que "l'éleveur" n’avait pas régularisé la situation entre ces deux dates, les services préfectoraux ont alerté le parquet de Montargis qui a ouvert une enquête préliminaire.

Il a finalement obtenu l’autorisation de perquisitionner la ferme ce 28 juillet, “afin de procéder à la saisie des animaux et permettre leur remise à des associations”. Mais le nombre de bêtes était tellement important que la perquisition avait duré plusieurs heures.

Au terme de ces deux jours, l'homme de 65 ans rentre donc chez lui, seul, dans sa ferme vidée de ses animaux.

 

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