Hérissons, oiseaux, écureuils blessés : un numéro d'urgence pour sauver la faune sauvage en Bretagne

Comment réagir face à un oiseau blessé, un hérisson en danger ou un animal sauvage en détresse ? La LPO Bretagne, la Ligue de protection des oiseaux, a mis en place un numéro d’urgence pour guider les citoyens.

Un dispositif vient d’être lancé en Bretagne : un numéro d’urgence pour venir en aide aux animaux sauvages blessés, comme les oiseaux, les hérissons ou les écureuils. Ce service inédit, calqué sur le modèle du Samu, permet au grand public de réagir face à des situations critiques. Olivier Retail, directeur de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Bretagne, nous en dévoile les détails.

Un Samu  pour la faune

"C’est vraiment une logique de Samu pour les animaux sauvages blessés", résume Olivier Retail. Ce numéro d'urgence, ainsi que le site internet associé, met en relation les citoyens avec une équipe de médiateurs professionnels. Leur mission : apporter une réponse rapide et adaptée à ceux qui découvrent des animaux blessés. "On intervient aussi sur des problèmes de cohabitation", précise-t-il, en évoquant les sollicitations que reçoit la plateforme.

Le principe est simple : vous trouvez un animal en difficulté, vous appelez, et selon la situation, des mesures adaptées sont prises.

Que faire en cas de choc d'un oiseau avec une vitre ?

Prenons un exemple : un oiseau percute une fenêtre, et vous le trouvez inerte dans votre jardin. Que faire ? "Nous demandons des détails sur l'état de l'animal, et en fonction de la gravité, on décide s’il doit être transporté dans un centre de soins ou non ", explique le directeur de la LPO.

Parfois, l’animal n'est pas sérieusement blessé. "Dans le cas d’un choc contre une vitre, l’oiseau peut simplement reprendre ses esprits et s'envoler après quelques minutes", ajoute-t-il.

LIRE : Comptez les oiseaux, la LPO lance son week-end d'observation dans vos jardins

Une aide accessible partout en Bretagne

Le service est accessible dans toute la Bretagne, couvrant ainsi les quatre départements bretons. "Depuis son lancement en mai, nous avons reçu des appels venant de manière équilibrée des quatre départements", souligne encore Olivier Retail.

Ce projet repose sur une collaboration étroite avec plusieurs partenaires régionaux. "Nous ne sommes pas seuls dans cette aventure, nous avons uni nos forces avec Terres de Nataé pour porter ce projet", précise-t-il. Plusieurs autres associations sont impliquées, dont Trisk'ailes et le centre de soins de l’île Grande à Trébeurden.

Depuis sa mise en place le 6 mai et jusqu'au 21 août, la plateforme a déjà traité 9 313 sollicitations. Parmi elles, 8 431 appels ont été reçus. Le service a également géré 517 SMS et 364 mails. Déjà 134 rapatriements d'animaux ont été organisés, permettant de sauver 343 animaux. Ces chiffres illustrent l'ampleur du besoin pour la faune sauvage en Bretagne.

Un soutien solide pour trois ans

Le projet bénéficie d’un appui financier conséquent. "Nous avons reçu un soutien européen qui nous permet d’expérimenter cette plateforme durant trois ans", se félicite Olivier Retail. Une équipe de trois personnes y travaille à temps plein, renforcée par du personnel saisonnier durant six mois.

La région Bretagne et l'Agence Bretonne de la Biodiversité sont aussi partenaires de cette initiative, assurant une stabilité financière et organisationnelle à cette démarche.

Le numéro d’urgence à retenir

Pour toute situation d’urgence concernant un animal sauvage blessé en Bretagne, un seul numéro : le 02 57 63 13 13. Vous pouvez aussi trouver des informations complémentaires sur le site SOS faune sauvage.bzh. Une initiative simple, mais essentielle pour protéger la faune et aider ceux qui souhaitent s'engager.

Avec Inès Tayeb