Maires du Loiret : ils chantent leurs doléances à David Lisnard, président de l'association des Maires de France, et Gérard Larcher, président du Sénat

Lors de l'assemblée générale des maires du Loiret, samedi 18 mars, les élus ont chanté trois chansons et fait un sketch. Une façon originale de faire entendre leurs revendications.

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"Sécurité ! Paroles et paroles et paroles et... Fonds vert !". Sur scène, une quinzaine d'élus reprend la chanson de Dalida, remaniée pour faire passer un message fort. 

Samedi 18 mars, les maires du Loiret se sont réunis en assemblée générale à Gien. Pour faire entendre leurs doléances, ils ont chanté et donné un sketch. 

Un appel à l'aide lancé à l'État. Sur un air de Mon mec à moi, de Patricia Kass, le tube se transforme en Mon maire à moi. 

Le titre Mes amis, mes amours, mes emmerdes, de Charles Aznavour, lui, donne lieu à une invitation sur scène de Gérard Larcher, président du Sénat, qui a, lui aussi, donné de la voix.

"J'étais heureux d'être associé à une chorale professionnelle", a-t-il soutenu au micro de France 3 Centre-Val de Loire. "Ils ont beaucoup de soucis, mais ils ont beaucoup d'énergie et beaucoup d'optimisme", a-t-il repris.

Le maire reste la seule femme ou le seul homme public qui a la confiance majoritaire.

Gérard Larcher, président du Sénat

Et de rappeler que les Français accorde leur confiance, majoritairement et exclusivement, au premier édile de leur commune. "Cela doit être une interrogation pour nous, y compris les parlementaires", a-t-il résumé.

David Lisnard, maire de Cannes et président de l'association des Maires de France, a également soutenu ses homologues du Loiret.

Arrêtez de nous noyer dans des directives qui sont inapplicables et surtout dans lesquelles vous nous perdez.

Pauline Martin, présidente de l'association des Maires du Loiret 

L'initiative est celle de Pauline Martin, maire de Meung-sur-Loire et présidente de l'association des Maires du Loiret (AML). "Le message était assez clair. Parlez-nous de simplification", a-t-elle expliqué.

Les élus ont poursuivi le spectacle en donnant un sketch. Parmi les comédiens, Didier Monceau, maire de Marsainvilliers, campant son propre rôle. 

Nous comprenons de moins en moins bien la façon dont il faut que l'on gère nos collectivités.

Pauline Martin, présidente de l'AML 45

Face à lui, Patricia Pailloux, maire de Yèvre-la-Ville, jouait la doyenne du village, venue se plaindre au maire de sa malheureuse fuite d'eau. Cocasse et pourtant pas si éloigné de la réalité.

"On réclame de la simplification dans notre quotidien, dans toutes les actions que nous pouvons faire et surtout dans tout ce que nous transmettons à nos administrés. Tout le monde se perd", a relevé Pauline Martin au micro de France 3 Centre-Val de Loire.

Un peu plus de soutien, voilà ce qu'attendent les maires du Loiret. "On attend aussi de l'accompagnement, de la reconnaissance. Les maires font un travail de terrain, ils ne sont pas aux 35 heures, ils sont bien au-delà de ces horaires-là et ont absolument besoin d'avoir du soutien de la part de l'État".

La présidente ne nie pas que l'aide est bien présente, sur un certain nombre de sujets. Pour autant, la perte du levier fiscal, l'augmentation des prix de l'énergie et des matières premières sont autant de freins pour les élus locaux. 

Jean-Paul Loubié, adjoint au maire de Dadonville, joue d'ailleurs ce père de famille venu exposer la situation de son fils ayant reculé dans un poteau tandis que l'éclairage public était éteint.

On attend pas de l'État qu'il fasse tout pour nous.

Pauline Martin, présidente de l'AML 45

"On est là pour faire avancer les choses. On est bien conscients du contexte national mais derrière ça, je pense qu'on a besoin aussi d'un État facilitateur", ajoute Pauline Martin.

Concernant la problématique du désert médical, là aussi, il y a réclamation. "Les élus sont bien malades sur ce sujet-là. Le premier interlocuteur de l'administré, du patient qui cherche un médecin, c'est le maire", argumente Pauline Martin.

Et ce n'est pas faute de s'organiser, dans les communes du Loiret. "Nous sommes engagés dans un tas de démarches depuis maintenant plus de dix ans : les maisons de santé, les outils, l'attractivité du territoire… ". 

Nous le crions, nous avons besoin de médecins. Nos populations, nos habitants dans le Loiret, naissent, vivent et meurent sans médecin.

Pauline Martin, présidente de l'AML 45

"On vend nos territoires, aujourd'hui, au sens noble du terme. Aujourd'hui, je pense que nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvons faire. C'est à l'État de prendre le relais", conclue la présidente de l'AML 45. 

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