A Crozon-sur-Vauvre dans l’Indre, des randonneurs ont été victimes de piqûres de frelons asiatiques. Il a fallu déployer de gros moyens, humains et matériels pour venir à leur secours.
A la campagne comme à la ville
Des pompiers et un hélicoptère du Samu. Pas moins, pour secourir les huit randonneurs attaqués par un essaim de frelons asiatiques en furie. Les faits ont eu lieu dimanche 3 septembre matin, sur la Commune de Crozon-sur-Vauvre, un village de 347 habitants, à la limite avec le département de la Creuse, dans la région naturelle du Boischaut Sud, propice à la randonnée.Les victimes ont été assaillies sous une avalanche de piqûres venimeuses. Déboussolées, acculées, prises dans la nasse, elles ont eu le réflexe d’appeler les secours. Il faut savoir qu’à la différence d’une guêpe qui perd son dard à la première attaque, le frelon asiatique peut piquer, et piquer encore tout en injectant son venin.
Pour parer à toute éventualité, des moyens additionnels ont été déployés, notamment, un hélicoptère du Samu. Ce que redoutaient les secouristes, c’est qu’un ou plusieurs randonneurs ne fasse une réaction allergique exacerbée autrement dit un choc anaphylactique. Finalement, plus de peur que de mal même si la piqûre du frelon asiatique reste très douloureuse.
Il tue une abeille par minute !
Le frelon asiatique mesure 2 à 3 centimètres et ressemble à une grosse guêpe noire avec des bandes jaunes au niveau de l’abdomen. Vorace et invasif, le frelon asiatique est un prédateur redoutable. Il s’attaque aussi bien aux abeilles, qu’aux chenilles ainsi qu’aux papillons. Il ne dédaigne pas non plus les guêpes. Son met de prédilection, les abeilles.Une véritable razzia sur les abeilles qu’il décapite, une par minute. Une hécatombe dans les colonies. Après avoir arraché les pattes et les ailes, le frelon asiatique broie le thorax de sa victime pour en faire une boulette très nutritive et riche en protéines pour nourrir ses propres larves.
Le maillon faible…
Même redouté et redoutable, le frelon asiatique a son talon d’Achille : il souffre "d’un phénomène de dépression de consanguinité". Les colonies comptent trop de mâles (68%) et donc pas assez d’ouvrières. Des scientifiques de l’Institut de Recherche sur la biologie de l’insecte (Université François Rabelais-CNRS-Tours), étudient depuis 2011, ce Serial Killer. Leur conclusion est sans appel : "le frelon asiatique n’a aucun effet bénéfique pour l’environnement".Il est nuisible pour l’économie. En décimant les essaims d’abeilles, il porte un coup sévère dans la filière apicole. Nuisible également pour l’environnement, la biodiversité, le frelon asiatique est un prédateur généraliste. Pour la santé humaine enfin, outre les allergies provoquées, la littérature signale aussi des cas de piqûres létales.
En conclusion, les chercheurs préparent l’arme fatale. L’idée consiste à mette au point, un piège à base de phéromones de synthèse. Un cocktail sélectif qui ne capture que les ferlons asiatiques et pas les autres insectes. Dernière piste de recherche encore plus prometteuse pour éradiquer le frelon asiatique, un parasite d’un genre particulier. Un peu comme un cheval de Troie à hauteur du frelon asiatique.