Le projet de ligne ferroviaire entre Orléans et Châteauneuf-sur-Loire va-t-il renaître de ses cendres ? C’est en tout cas le souhait de Marc Brynhole, maire PC d’une commune du Loiret. La région Centre-Val de Loire a lancé une nouvelle étude qui sera présentée en début d'année prochaine.
Le projet de ligne ferroviaire entre Orléans à Châteauneuf-sur-Loire, ça fait trente ans que l’on en parle. Le projet évalué à 200 millions d’euros prévoyait de transporter 8 000 personnes par jour, des étudiants, des salariés à qui le transport en voiture ou en car serait évité. Aujourd’hui, « 25 000 véhicules/jour passent par Châteauneuf et près de 50 000 à l’arrivée sur la métropole » avance Marc Brynhole, maire PC de Darvoy (Loiret). L’élu motive ainsi le courrier qu’il a adressé à la mi-décembre au préfet et au président de la région Centre-Val de Loire pour ré-inscrire le projet d’ouverture de la ligne dans le Contrat-plan Etat région 2021-2027.
En 2018, malgré les conclusions d’une enquête publique largement favorable, le préfet de région de l’époque, Jean-Marc Falcone, avait refusé de signer la déclaration d’utilité publique de l’ouverture aux voyageurs de la ligne Orléans-Châteauneuf-sur-Loire. Une décision qui évidemment n’était pas personnelle. Le véto d'Olivier Carré, maire d’Orléans (2015-2020) et et de la commune de Châteauneuf-sur-Loire avaient contrarié le projet et remis en question l’obtention – rendue caduque - de fonds en provenance de l’Etat (200 millions d’euros) et de l’Europe (40 millions d’euros). "SNCF Réseau ne disposant pas de financement alternatif, les conditions financières de réalisation du projet, tel qu’il a été déposé et soumis à enquête publique, ne sont donc plus réunies et son utilité publique, qui doit être appréciée au regard du bilan coûts/avantages, ne peut donc être établie" avait argumenté le préfet de région.
Le président PS de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau s’était dit prêt à l’époque à présenter un nouveau projet. "Une nouvelle étude sera présentée début 2021 à un comité de pilotage. Elle propose un projet alternatif au train électrifié - très couteux en infrastructure, explique M. F.Bonneau. " L'idée est de faire appel à des trains dits légers ou qui fonctionnent à l'hydrogène".
Le projet de ligne ferroviaire a été inscrit dans les priorités du Plan mobilité du Contrat de Plan Etat-Region 2021-2027. Il devrait être soumis à la concertation publique en 2023.