"Certains vivaient dans des centres d’hébergement d’urgence quand ils ont commencé à avoir des toux persistantes et des céphalées." explique Jean-Noël Guillaume de l’association Imanis. " Les autres sortaient de l’hôpital et avaient besoin d’un endroit pour terminer leur convalescence".

Nourriture apportée aux Sans-abris
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© Benoit Bruère / France Télévisions

Distribution de la nourriture aux Sans-abris
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© Benoit Bruère / France Télévisions

Chambre du centre d'hébergement
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Au rez-de-chaussée du bâtiment, "des chambres de plain-pied peuvent accueillir des personnes à la rue avec leur chien" se félicite Raphaël Gonçalves. Le jeune trentenaire constitue, avec Jean-Noël, la petite équipe qui s’est portée volontaire pour gérer le centre hébergement d’urgence à destination des sans abri, malades "légers" du Covid-19.
Des malades "abîmés"
Pour limiter les interventions extérieures, les deux membres de l’association Imanis vivent sur le site. À eux seuls, ils font tout ou presque : le portage des repas fournis par l’hôpital de Beaugency, le nettoyage des locaux, sans oublier le précieux réconfort qu’ils apportent aux malades."Il y a des personnes qui sont arrivées vraiment abîmées. Comme toute personne malheureusement qui est à la rue, elles étaient fatiguées, d’autant plus qu’elles étaient malades" témoigne Raphaël.
À Beaugency, quatre-vingt malades légers du Covid-19 peuvent être accueillis. En lien avec les Agences Régionales de Santé (ARS), une quarantaine de centres d’hébergement de ce type a pu voir le jour en France. Ce sont 600 patients qui y séjournaient en début de semaine.Le passage par le centre, avec le soutien des équipes médicales, aide ces personnes à se sentir mieux. Nous espérons qu’il donnera un nouvel élan à leur vie.
L’ouverture d’un centre médicalisé à destination des personnes sans logement est actuellement à l’étude en Indre-et-Loire. Au cas où celui du Loiret arriverait à saturation.