Le 10 octobre, la dernière résidente du Centre d'accueil des personnes âgées de Fleury-les-Aubrais quittait les lieux, marquant la fin ce cet Ehpad. Il s'agissait de la seule structure publique pour personnes âgées et dépendantes de tout le canton.
Les familles de Fleury-les-Aubrais viennent de voir disparaître sans bruit le dernier Ehpad public de leur canton de 30 000 habitants. Le 10 octobre dernier, le départ de la dernière pensionnaire vers la maison de retraite de Neuville-aux-Bois a marqué la fin du Centre d'accueil des personnes âgées (ou Capa) du centre hospitalier psychiatrique George Daumézon.
Un projet de reconstruction qui n'a pas vu le jour
Cela faisait pourtant plusieurs années que la commune tentait de conserver sa maison de retraite, d'après l'actuelle maire, Marie-Agnès Linguet. Son prédécesseur, Pierre Bauchet, "s'est battu pendant des années pour réhabiliter cet Ehpad, dont l'équipement était vieillissant". Ouvert en 1991 dans un bâtiment de psychiatrie datant du début du siècle, le Capa accueillait 60 résidents, trop peu pour garantir son maintien. "Il y a 10 ans, il était convenu que le Capa serait reconstruit au sein de Daumézon", se souvient l'édile."Il y avait une nécessité absolue de reconstruire cet Ehpad", confirme le coordonnateur de soin du centre hospitalier, Pascal Gaillard. Ce projet de reconstruction n'a cependant pas pu voir le jour, faute d'une allocation de lits suffisante, et donc in fine, de moyens. Une situation qui semble illustrer le manque financement alloué à l'hôpital public.
Ce dernier décrit deux bâtiments de trois étages, dont le fonctionnement nécessitait "un nombre de personnels que ne permettaient pas nos moyens". En effet, depuis la création de l'établissement au début des années 90, le profil des résidents a changé : ils sont plus âgés, mais aussi plus dépendants, car l'accompagnement actuel permet aux personnes âgées de rester plus longtemps chez elles en autonomie.
Un nouvel Ehpad à Fleury ?
Devant cet état de fait, le centre hospitalier a donc voulu "se recentrer sur la santé mentale" et fermer cette établissement qui ne possédait "aucune vocation foncièrement psychiatrique". Les résidents ont pu être relogés dans des Ehpad de leur choix, et une grande partie du personnel a bénéficié d'un "plan d'accompagnement personnalisé" pour continuer à travailler au sein du centre hospitalier.Tout n'est pas perdu pour autant, annonce la maire. En concertation avec le conseil départemental et l'ARS, Marie-Agnès Linguet espère en effet mettre sur pied un nouvel Ehpad, capable d'accueillir entre 70 et 80 résidents. "Les pouvoirs publics doivent réagir