Des incidents ont eu lieu dans le centre-ville de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), jeudi soir (8 juillet). Selon les habitants, ils seraient liés à des trafics de stupéfiants.
Des individus armés de battes de baseball ou de barres de fer qui se poursuivent, rue Georges Danton. Des habitants de Saint-Jean-de-Braye (Loiret) ont assisté, jeudi soir (8 juillet) à cette scène. Vers 21h30, des affrontements ont eu lieu, probablement entre bandes rivales. "J’ai vu une voiture se garer et un monsieur en sortir en laissant la porte ouverte, les phares allumés. Trois hommes sont rentrés dans cette voiture cinq minutes après. Et ils sont repartis avec. Ça, ça a duré toute la nuit", raconte un témoin. Dans la vidéo qui a capté une partie des évènements, cinq détonations sont audibles, peut-être des coups de feu.
La cause de ces incidents ? Probablement le trafic de drogue. C’est en tout cas la certitude de ce riverain. "J’en suis sûr à 99,9 %. C’est un quartier touché par la drogue. Il y a des sachets cachés un peu partout. J’ai grandi avec ces jeunes. Je sais dans quoi ils trempent. Cela fait quatre cinq ans que le trafic est bien installé. On sait que c’est là, mais rien n’est fait pour les déloger". "Ils sont toujours sur les petits porches pour faire leur trafic. Avant c’était devant la mairie. Ça fait des années qu’on se plaint", ajoute une habitante.
Renforcement de la videosurveillance
Pour Vanessa Slimani, le maire de Saint-Jean-de-Braye, l’enquête déterminera les circonstances précises de ces affrontements. Elle reconnait que la drogue est bien présente dans sa commune. Mais les forces de l'ordre interviennent. "Les policiers municipaux sont en contrôle régulier, en surveillance, en dissipation. Les rapports qu’ils font sont transmis à la police nationale, qui va pouvoir aller plus loin. Les jeunes qui trafiquent sont bien connus. Ils sont suivis, verbalisés très régulièrement". L’édile renvoie la balle à la justice.
Il faut aussi que les peines et le système judiciaire soient mobilisés. Pour des faits d’infractions, qu’on n’attende pas 18 mois pour que la peine tombe. Derrière, ça n’a plus aucun sens pour ces jeunes qui se sentent impunis.
L’élue assure que le trafic de stupéfiants est un problème national, pas seulement local. Mais à son échelle, la municipalité a tout de même renforcé sa vidéosurveillance. Elle a fait installer des dispositifs anti-rodéo. Elle a également lancé un programme de requalification du centre-ville. "On va végétaliser la place de la commune, on va refaire les jardins. On va travailler avec les bailleurs sociaux pour résidentialiser toutes les habitations du centre-ville. On va fermer tous les espaces où il pourrait y avoir de potentielles cachettes. Pour que les habitants retrouvent un cadre de vie agréable". À les entendre, il y a urgence.