Une enquête a été ouverte après la découverte de deux armes de poing et de munitions lundi dans le faux-plafond d'une école élémentaire à Saint-Jean de-Braye (Loiret), a-t-on appris mercredi auprès du procureur de la République d'Orléans.
Les armes - un pistolet Glock et un pistolet à air -, ainsi qu'une quarantaine de munitions ont été découvertes lundi soir dans les sanitaires de l'école Jean Zay par un ouvrier qui travaillait sur les lieux (environ 190 élèves) où sont réalisés des travaux de rénovation.
"Un des ouvriers travaillait sur le chantier et au moment de démonter le faux-plafond, il a un Glock et un pistolet à air et une quarantaine de munitions qui lui tombent dessus", a indiqué le procureur Nicolas Bessonne.
Les armes étaient cachées dans une partie de l'école qui n'était pas accessible par les élèves et le corps enseignant pendant les travaux. "En revanche, l'accès n'était interdit (que) par du simple barriérage", a détaillé le magistrat.
L'ouvrier remet alors le pistolet à air à son employeur, mais rentre chez lui avec le Glock. Il remet aussi celui-ci le lendemain à son employeur qui le transmet aux services de police
"Savoir si ces armes ont été utilisées"
Une enquête confiée à la police judiciaire est alors ouverte. "Il y a d'une part, l'aspect de poursuites des investigations sur les faits d'acquisition, de transport et d'offre de ces armes où on va se livrer à un certain nombre d'expertises techniques - à savoir si ces armes ont été utilisées -, avec la recherche d'ADN, d'empreintes digitales. Et d'autre part, il s'agit de déterminer qui et pourquoi ces armes ont été entreposées à cet endroit", a souligné le procureur.Placé en garde à vue, l'ouvrier fera l'objet d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) du "chef de détention et transport d'arme de catégorie B", le 14 mars. Il lui est "reproché d'avoir pris l'arme plutôt que d'aviser directement les services" de police, a ajouté M. Bessonne.
Sur le pourquoi du comment de la présence de ces armes à cet endroit, le procureur n'était dans l'immédiat pas en mesure de l'expliquer. "C'est l'enquête qui le déterminera", a-t-il souligné évoquant le profil d'auteurs "opportunistes".