Le groupe japonais Ibiden a annoncé sa décision d'abandonner la production de filtres à particules à faible porosité à Courtenay. Ce sont ainsi 320 emplois du secteur industriel qui sont menacés. la direction évoque un marché du diesel en régression.
C'est un nouveau coup dur à encaisser pour l'emploi industriel dans le Loiret qui accompagne un choix de désengagement de la société Ibiden.
l'annonce a été faite en Comité d'Entreprise ce jeudi.
Le groupe japonais a fait part de sa décision d'abandonner totalement son site de Courtenay.
Dans ces bâtiments, 320 salariés œuvraient à la fabrication de filtres à particules à faible porosité pour moteur diesel.
Les perspectives en forte baisse du marché du diesel dans les années à venir rendent problématique d'éventuelles investissement de modernisation des lignes de production vers la production de filtre à haute porosité.
L'annonce a été brutale et surtout, elle ne respecte pas les engagements de l'entreprise.
Après un conflit social de 5 jours, Ibiden s'était engagé à ne pas délocaliser sa production en Hongrie et à poursuivre l'activité sur place jusqu'en 2020.
Même déni auprès des collectivités locales qui avaient aidé financièrement Ibiden.
À la création du site, en 2002, une subvention publique de 500.000 euros avait accompagné l'installation à Courtenay. De même, en 2014, un plan de formation avait été financé par le l'argent public à hauteur de 68.000 euros.
À l'annonce du retrait à venir du groupe japonais, le président de la Région Centre Val de Loire, François Bonneau a indiqué qu'il "exige le remboursement de la subvention" qui a été accordé à Ibiden.
Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, affirme "qu'il s'agit d'une délocalisation au profit de l'usine installée en Hongrie".
La direction de l'entreprise évoque de son coté "l'abandon du diesel par la France" et le groupe entend "assumer ses responsabilités tant vis-à-vis du territoire que de ses salariés" : il a annoncé aux représentants du personnel son intention de rechercher un repreneur et proposé d’engager en parallèle les discussions sur les mesures d’accompagnement qui seraient mises en œuvre dans l’hypothèse de son désengagement du site.