Deux jours après le déclenchement d’une cyberattaque, les usines du groupe pharmaceutique Pierre Fabre sont à l’arrêt. Ses sites de Château-Renard et de Gien, dans le Loiret, sont concernés.
Le téléphone sonne dans le vide quand on appelle l’usine Pierre Fabre, installée à Gien, dans le Loiret. A Château-Renard, près de Montargis, les responsables sont en réunion. La vie de ces deux sites est perturbée après la cyberattaque subie par le groupe pharmaceutique, dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 mars. Mais ce jeudi 1er avril, la direction indiquait que la propagation du virus informatique avait été stoppée. "Les opérations de remédiation (réparation, N.D.L.R.) ont démarré dès le 31 mars pour permettre un retour progressif à la normale", écrit l’entreprise basée dans le Tarn.
Production arrêtée dans le Loiret
Pour empêcher la diffusion du virus dans le système informatique, les serveurs ont été mis en veille. "Cela a entrainé l'arrêt progressif et provisoire d'une grande partie des activités de production, à l'exception du site de production d'actifs pharmaceutiques et cosmétiques de Gaillac dans le Tarn", précise la direction dans un communiqué.
Les lignes de production des deux usines loirétaines sont à l’arrêt. Selon France Bleu Orléans, elles comptent 400 salariés à Gien où on fabrique notamment des soins bucco-dentaires et une cinquantaine de personnes à Château-Renard, où les produits de la marque Avène sont conditionnés.
Le groupe affirme que la disponibilité de ses produits auprès des patients et des consommateurs "continue à être assurée. Le site de distribution de médicaments d'Ussel (Corrèze) assure notamment la distribution des traitements anticancéreux qui sont livrés directement aux pharmaciens ou aux hôpitaux".
Les cyberattaques se multiplient ces dernières semaines. Dans la Région Centre-Val de Loire, des laboratoires médicaux ainsi que la mutuelle M.N.H., à Amilly dans le Loiret, en ont été les cibles en février.