Pour venir au secours des petits commerces de proximité menacés de fermeture définitive, le département du Loiret double son aide d'urgence et la Chambre d'agriculture, celle du Commerce et de l'industrie et celle des Métiers débloquent un fonds supplémentaires de 250 000 euros
Bars et restaurants mais aussi boulangers, fleuristes ou encore salons de coiffure, tous ces commerces de proximité sont indispensables à la survie des territoires. Aujourd'hui, ceux qui n'avaient pas de trésorerie ou d'économies, sont tout simplement contraints de mettre la clé sous la porte.
Un coup dur pour les villes, mais surout pour les campagnes déjà durement touchées par la désertification.
Pour le département du Loiret, ces TPE ( très petites entreprises) sont les grandes perdantes des mesures mises en place par le Gouvernement pour soutenir l'économie.
Les prêts garantis ou le fond Renaissance proposés par la région sont des dispositifs peu adaptés à ces toutes petites structures qui bien souvent n'auront pas les capacités de rembourser un emprunt.
Jusqu'à 5000 euros par commerce
Fort de cette analyse, le Loiret a souhaité doubler l'aide de 1,5 millions d'euros déjà accordée aux EPCI (les établissement publics de coopération). Rappelons que depuis la loi NOTRe de 2015, les compétences économiques sont partagées entre les EPCI et les Régions.Marc Gaudet, Président du Département du Loiret:
"Il est de notre devoir d'aider à la reprise sur les territoires. Je suis raisonnablement confiant.les dossiers vont être instruits très vite, avant la mi-juillet.Les petits commerces, ainsi que des petites structures qui ont beaucoup souffert, comme les centres équestres, ont besoin de tésorerie tout de suite pour ne pas sombrer, car derrière les drames économiques, il a aussi des drames humains."
Les chambres consulaires en renfort
Les 3 chambres consulaires ont également voulu s'associer au redémarrage de l'activité. Elle apportent un soutien technique et logistique dans l'attribution des 3 millions d'euros, mais elles ont décidé d'aller plus loin et de débloquer à leur tour un fond de solidarité exceptionnel de 250 000 euros.Pour être éligibles, les TPE doivent avoir subi une fermeture administrative, employer moins de 5 salariés et avoir réalisé un chiffre d'affaires de moins de 600 000 euros sur l'exercice 2019.
L'analyse se fera au cas par cas et tiendra compte des aides déjà octroyées.
L'aide sera comprise entre 800 et 3000 euros par commerce. Des cas exceptionnels pourront être pris en compte comme par exemple des mécaniciens ou dépanneurs d'électroménager qui n'auraient eu aucun revenu pendant le confinement.
Un effet rebond en septembre ?
Gérard Gautier, Président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat du Loiret :"On est dans l'euphorie de la reprise. Mais la productivité n'y est pas. En tenant compte des restrictions sanitaires et des gestes barrière, un coiffeur par exemple perd 20% de chiffre d'affaires.
Les frais de structure restent les mêmes. Je m'inquiète pour la rentrée de septembre. Le réapprovisionnement reste très compliqué dans certains secteurs. Il faudra rembourser les prêts et je crains un effet rebond."