Dans la soirée du vendredi 25 mars, la cour d'assises du Loiret a condamné un trentenaire à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 18 ans de sûreté, pour l'assassinat de son ex-compagne dans une rue d'Orléans en 2018.
La cour d'assises du Loiret a condamné ce vendredi 25 mars Malick Sow à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 18 ans. L'accusé, âgé d'une trentaine d'années, a été reconnu coupable du "meurtre avec préméditation" de Lucie Mentucci, son ex-compagne, tuée d'une vingtaine de coups de couteau rue Joseph Soulas à Orléans en 2018.
L'homme, en récidive légale après une première condamnation en 2004 pour meurtre, avait reconnu les faits lors de la procédure, tout comme lors de l'audience. Il avait toutefois expliqué ne pas avoir eu l'intention de tuer la victime, mais avoir voulu lui faire du mal.
"Quelle autre intention peut-il avoir que de la tuer ?"
Le 25 mai 2018, le trentenaire avait pris le train depuis Paris pour attendre la mère de famille devant son domicile, près de la gare d'Orléans. Il avait alors porté vingt coups de couteau à la jeune femme, en présence des trois enfants de celle-ci. D'abord dans le hall de l'immeuble puis dans la rue, alors qu'elle tentait de fuir.
"Il a continué à la frapper quand elle était au sol. Quelle autre intention peut-il avoir que de la tuer ? (...) Elle fuit, il la rattrape, elle tombe, il l'achève", a insisté l'avocate générale Marie-Cécile Santin auprès de nos confrères de l'AFP
Déjà condamné à 20 ans de réclusion en 2004
Le couple avait entretenu une relation amoureuse en 2002, relation qui avait pris fin suite à l'arrestation de l'homme pour le meurtre d'un livreur de pizzas, sur fond de querelle entre quartiers.
La jeune femme, alors adolescente, avait été condamnée par le tribunal des enfants pour non assistance à personne en péril. L'homme, tout juste majeur, avait été condamné à 20 ans de réclusion en 2004. Il était sorti de prison en décembre 2012 sous le régime de la semi-liberté. Devenus trentenaires, les deux Orléanais avaient repris une relation en novembre 2017, avant que la victime ne fasse savoir à son compagnon qu'elle ne voulait plus le voir.
"A 37 ans, il a déjà retiré deux vies. (...) La société n'a plus de solution. (...) Quelle autre réponse a la société pour éviter un troisième mort?", a expliqué la magistrate, pour appuyer sa réquisition.