Après près de 8 ans d'instruction, l'affaire des fausses factures de l'usine Shiseido, à Gien dans le Loiret, est passée devant le tribunal de Montargis lundi 24 janvier.
L'affaire remonte à 2013, mais il aura fallu attendre ce lundi 24 juin pour la voir passer devant le tribunal de Montargis. Douze prévenus et trois sociétés siégeaient sur le banc des accusés. Leur est reproché le détournement de près de 400000 euros, aux dépens du géant japonais de la cosmétique Shiseido. Ils comparaissaient pour escroquerie, complicité et recel de bien provenant d’un délit.
À la tête du système, un ancien cadre de l'usine de Gien de Shiseido falsifiait des commandes. À ses proches ou à son propre bénéfice, il faisait livrer smartphones, outillage, luminaires, matériaux et même le robot de sa piscine, aux frais de l'entreprise. Une opération qui aurait démarré en janvier 2013, avant de se poursuivre jusqu'en 2014.
Malgré les huit ans d'instruction, la défense a mis en avant la finesse du dossier, arguant d'un manque de preuves matérielles de ces détournements.
Le ministère public a, de son côté, réclamé quatre ans de prison dont deux avec sursis et 20 000 euros d'amende contre le principal prévenu, par la voix de la substitut du procureur Céline Diard. Contre les onze autres prévenus, ont été requis deux à trois ans de prison, dont un de sursis, et de 5 000 à 10 000 euros d'amende. La décision du tribunal est attendue en tout début du mois de mars.