EXCLU. Agressions sexuelles : une victime présumée du médecin de Montargis témoigne

Souhaitant rester anonyme, elle raconte des attouchements et des caresses, ainsi que des propositions de "bisou magique". Elle a décidé de porter plainte après avoir pris connaissance des autres faits reprochés au médecin dans les médias.

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Elle a appris par les médias que des plaintes avaient été déposées. Sabine* affirme avoir été victime du médecin montargois visé par plusieurs plaintes pour agressions sexuelles par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction. Habitante de l'agglomération montargoise, elle a décidé de témoigner, et décrit des faits semblables à ceux déjà signalés.

Tout commence en janvier 2019. Sabine se présente aux urgences de Montargis pour un abcès à la poitrine. "Il ne pouvait pas consulter sur place, et m'a demandé de me présenter à son cabinet le 4 janvier, explique-t-elle. Je suis arrivé à 19h, il n'y avait plus personne, plus de secrétaire.
 

"J'étais terrorisée en sortant du cabinet"


Selon elle, le médecin ferme alors les deux portes de son cabinet à clé. "Je me suis déshabillée, et il a commencé à regarder, à faire son boulot." Une inspection qu'elle estime d'une durée de 45 minutes, au bout desquelles "il commençait à caresser le deuxième sein". Il lui aurait ensuite demandé : "Est-ce que vous voulez que je vous fasse un bisou magique pour que ça aille mieux ?"
 
A la fin de la consultation d'une "bonne heure" selon la victime présumée, "il m'a enlacée comme si c'était mon petit ami me faisant un câlin pour me dire au revoir, et j'ai vraiment pris peur". 

Dès sa sortie du cabinet, Sabine se souvient s'être "sentie très très très mal", et même "terrorisée". Depuis, "je ne me présente plus toute seule chez le médecin, j'attends mon compagnon. Et je ne me déshabille plus." Elle assure cependant avoir trouvé un nouveau généraliste, qui lui a "fait passer cette angoisse". 
 

"Je me dis que j'ai laissé faire"


Comme beaucoup de victimes d'agressions sexuelles, elle a choisi de ne pas porter plainte pour ce qu'elle espérait être un cas isolé, "par peur". Et puis elle a appris les autres agissements du médecin par la presse : "Ca m'a fait peur de ne pas être la seule. J'ai un sentiment de regret, et je me dis que j'ai laissé faire alors qu'il y avait des mineures à l'hôpital. Si j'avais libéré ma parole, peut-être qu'il ne serait déjà plus médecin."

Ce mardi 10 mars, Sabine s'est rendue au commissariat pour s'assurer que les faits décrits dans les médias concernaient bien son médecin, et a décidé de porter plainte. Elle sera auditionnée mardi prochain. 

* Le prénom a été modifié.
 
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