"Ceux qui ont mis de la chantilly sur Blanquer, 300 € d'amende. De la farine sur moi : dispense de peine. Conclusion : la chantilly c'est grave" ironise Jean-Luc Mélenchon

Ce lundi 5 septembre, les deux professeurs qui avaient aspergé de chantilly Jean-Michel Blanquer ont été condamnés à 300 euros d'amende par le tribunal de Montargis. Une condamnation qui fait parler sur les réseaux sociaux, et a notamment fait réagir le patron des insoumis.

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Le dénouement aurait pu être pire : les deux professeurs attaqués en justice par Jean-Michel Blanquer, pour l'avoir aspergé de chantilly en juin dernier à Montargis, sont passés devant le tribunal ce lundi 5 septembre. Jugement du tribunal correctionnel de Montargis : 300 euros d'amende chacun.

Les deux enseignants étaient poursuivis pour violences en réunion. Le procureur avait même requis 1 000 euros d'amende, ainsi qu'un stage de citoyenneté "pour apprendre le civisme aux deux prévenus". L'ancien ministre de l'Éducation nationale, lui, a choisi de ne pas se déplacer pour l'audience.

"Faut pas en faire un fromage"

La peine des "chantillyonneurs" aurait donc pu être pire, oui. Mais eux attendaient mieux. "On aurait dû être relaxés, parce que les faits de violence ne sont pas caractérisés", a affirmé l'un des deux enseignants, Christophe Vilain, à la sortie du tribunal. Pour son acolyte Olivier Decool, "c'est un acte irrespectueux, d'ailleurs je n'ai aucun respect pour M. Blanquer". Irrespectueux, mais pas violent : "Il peut y avoir projection de riz dans un mariage, la chantilly c'est pareil, c'est léger ! Comment on pourrait dire que c'est violent quand nous on est insultés dans notre métier ? Quand on voit la souffrance du monde enseignant ?", s'interroge Christophe Vilain. 

Être condamnés pour avoir voulu dénoncer "la casse d'un service public" : voilà l'injustice dont les deux enseignants s'estiment victimes. La condamnation a en tout cas interpellé les lecteurs du site de France 3 Centre-Val de Loire sur les réseaux sociaux, les commentaires se partageant entre soutiens à Blanquer et soutiens aux "chantillyonneurs". "Et voilà comme sont éduqués les enfants par certains à l'école...", écrit une internaute. À l'inverse, pour un autre, "ils ont avalé tant de couleuvres, ils se sont défoulés sans brutalité, c'est juste vexant et salissant pour le ministre". "Faut pas en faire un fromage", résume un dernier commentaire.

Vers la polémique ?

D'autres s'interrogent même sur la nécessité de faire intervenir la justice dans ce genre d'affaire. Une internaute se dit ainsi "surprise de la vitesse du passage au tribunal pour de la chantilly". "Nous attaquer, ça témoigne du personnage : monopoliser un juge, un tribunal, un procureur, avec les sous du contribuable, ce n'est pas très sérieux, ce n'est pas très exemplaire", a estimé Christophe Vilain, l'un des deux professeurs.

Il n'en fallait pas plus pour que Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, réagisse lui-aussi sur Twitter :

"De la farine sur moi : dispense de peine", écrit Jean-Luc Mélenchon, faisant référence au jeune homme l'ayant enfariné en juillet 2021. Reconnu coupable, le youtubeur souverainiste avait pourtant été dispensé de peine. "Conclusion : la chantilly c'est grave", ironise le chef de file des insoumis. 

Bien décidés à arracher la relaxe, les deux "chantillyonneurs" ont de leur côté annoncé leur intention de faire appel.

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