Aux portes de Courtenay dans le Montargois (Loiret), un bâtiment qui pourra contenir jusqu'à 39.000 poulets devrait bientôt voir le jour. Le projet inquiète certains habitants dont les maisons se trouvent à moins de 300 mètres de la future exploitation avicole. Ils craignent des nuisances olfactives
Un poulailler de 1800 m2 aux portes de Courtenay
Le bâtiment de 1800 mètres carrés qui devraient sortir de terre dans quelques temps à près de 300 mètres des premières habitations à l'entrée de Courtenay. Il pourrait recevoir jusqu'à 39.000 poulets, mais le propriétaire, Patrick Mullon et son fils, qui s'occupera de la partie aviculture, ont plutôt opté pour l'élevage de dindes (entre 14.000 et 15.000) pour une question de pratique, puisque l'abattoir de Blancafort, spécialisé dans la dinde est situé à 70 kilomètres de là.
Des inquiétudes quant aux nuisances
Le permis de construire a été accordé dans les règles de l'art. Le maire encourage même fortement les nouvelles initiatives de ce genre, même si un seul emploi devrait être créé. Jusque là tout va bien. Sauf que certaines personnes s'inquiètent des nuisances olfactives que pourrait occasionner la proximité de la bâtisse non loin des habitations. Une enquête d'utilité publique sera lancée entre le 24 octobre et le 24 novembre.Philippe Follet, conseiller municipal de l'opposition émet des réticences : " les premières habitations se trouvent à 300 mètres et le collège est à 400 mètres et des nuisances olfactives, il y en aura fatalement. Je ne suis pas contre le projet, mais en tant qu'élu mon rôle est de demander des garanties".
Le propriétaire lui estime être dans les clous :
"C'est vrai que les jours de curage, ça risque de sentir un peu la fiente de poule, mais c'est pas tout le temps...", avoue Patrick Mullon, "Je suis largement à l'intérieur du périmètre de protection et puis je vais mettre en place un système de brumisateurs avec des huiles essentielles pour neutraliser les mauvaises odeurs".
40 % de la consommation française vient de l'export
Avec ce nouveau bâtiment, le propriétaire s'engouffre dans la niche de la filière de la viande blanche, en forte demande puisque les Français, grands consommateurs de volaille, importent 40 % de la production. L'histoire ne dit pas en revanche, si les dindes seront heureuses... Tout ce qu'on sait, c'est qu'elles ne devraient jamais sortir.•Reportage signé Vincent Logereau et Julien Bernier