Le recordman de France de saut en longueur, originaire de Montargis ne fait pas partie des porteurs de flamme retenus par Paris 2024. Elle est de passage ce mercredi dans le Loiret.
Ce mercredi 10 juillet 2024 aurait pu être une journée gravée dans la mémoire de Salim Sdiri. L’ancien athlète de haut-niveau, spécialiste du saut en longueur a été mis à l’honneur ce matin par son ancien club, l’USM Montargis où il a été licencié de nombreuses années. Un espace à son nom a été inauguré au stade Champfleuri. Sur la plaque inaugurale, son nom s’affiche en grand ainsi que son long palmarès : 14 fois champion de France de saut de longueur suivi de son record de France, 8m42 réalisés en 2009 à Pierre-Bénite.
"La moindre des choses c’est qu’on me donne une explication"
Salim Sdiri, recordman de France de saut en longueur
Mais les honneurs s’arrêtent là. Si l’homme aux trois olympiades (Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012) se dit heureux d’être de retour sur ses terres et ému de cette inauguration, c’est surtout une rancœur profonde qu’il ressent et qu’il souhaite faire entendre. Celle de ne pas être porteur de la flamme olympique de passage aujourd’hui dans sa ville. Incompréhensible pour lui. "C’est une très très grosse déception, je ne le digère pas du tout," commence-t-il, avant de poursuivre "la moindre des choses c’est qu’on me donne une explication. Je ne sais pas pourquoi..." Alors comment expliquer cette non-participation au relais de la flamme ? Pour Salim Sdiri cela ne fait aucun doute : "J’ai clairement été écarté. 3 fois les JO ce n’est pas suffisant ? Je ne comprends pas parce que c’est ma ville, j’y suis attaché, ce sont mes racines. La flamme qui passe ici.."
Une décision qu'il doit également expliquer aux habitants sur place : "C’est très dur car depuis 3 jours partout en ville je dois répondre à ça. Dans la tête des gens pour eux je porte la flamme, ils me disent on va vous voir... et bien non je ne la porte pas. C’est très très décevant. C’est pas cool," conclu-t-il.
S’il n’a pas pu avoir les honneurs de Paris 2024, Salim Sdiri a tout de même tenté d’oublier son amertume le temps d’un relais associatif organisé à l’échelle locale. Montargis ne l’a pas oublié, son nom y est désormais gravé...