Loiret : depuis 2 mois, l’eau du robinet est sous surveillance à l’hôpital de Montargis, l’équipe soignante exaspérée

En raison de travaux, depuis le 8 octobre, une coupure d’eau est survenue dans le centre hospitalier de Montargis, entraînant une suspicion de contamination. Si l’eau est potable, des mesures de précaution sont mises en place pour les patients les plus fragiles jusqu’à nouvel ordre

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Il y a plus de deux mois, le centre hospitalier de l’agglomération montargoise (CHAM) était touché par une coupure d’eau causée par des travaux. Après la remise en eau, des prélèvements non conformes au niveau bactériologique ont été constatés à plusieurs points d'eau de l'établissement.

Devant une suspicion de contamination de l'eau, la direction de l'hôpital a alors décidé de prendre des mesures de précaution pour protéger les patients les plus fragiles : les personnes immunodéprimés, les femmes enceintes et les nouveau-nés.

Si l’Agence régionale de santé (ARS) a démontré que l’eau était potable, une grande partie des robinets a été changée, tandis que d'autres ont été équipés de mitigeurs et de filtres. C'est surtout la toilette des patients fragiles qui pose problème.
 



"On a accès aux douches dans lesquelles des filtres ont été installés, on remplit les bassines qu'on emmène dans les chambres", explique Virginie Ferrer, aide-soignante au service cancérologie, obligée d’enchaîner les allers-retours avec une bassine pour laver certains de ses patients. "Ce serait exceptionnel on pourrait le comprendre, ça arrive. Mais là, ça fait quand même deux mois."
 

Un manque d'information selon les syndicats


Malgré les mesures mises en place, Karine Roger, responsable CGT du centre hospitalier d’Amilly, pointe des incompréhensions : "On ne peut pas laver les patients avec de l'eau non-filtrée mais par contre ils peuvent la boire... C'est incompréhensible." Elle reproche un manque d’information de la part de la direction.

 Le service d'hygiène et de sécurité n'a pas été informé. Dans différents services tout le monde fonctionne différemment. Tous les agents ne sont pas forcément informés sur ce qu'il faut faire au niveau du lavage et de la boisson donnée aux patients. - Karine Roger, responsable CGT du CHAM.

Pourtant, la direction de l’établissement l’assure : tout a été mis en œuvre pour résoudre le problème dès le mois d'octobre, et sans risque pour les patients. "Aujourd'hui, je peux vous dire que l'eau continue à être potable", affirme Jean-Luc Davigo, directeur du centre hospitalier d’Amilly. "Les consignes ont été transmises aux différents services et concernent surtout la toilette des patients immunodéprimés pour éviter tout risque de contamination."
 

La direction du centre hospitalier espère un retour à la normal dès le mois de janvier, après une série d’analyses sur les derniers points d'eau sensibles, prévue fin décembre. De son côté, Suez, responsable de la coupure d’eau, s’est dégagée de toute responsabilité.
 
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