Mercredi 17 juin, Moustapha, 21 ans, et Rafik, 26 ans, deux frères originaires de Bagnolet ont été condamnés à deux ans d'emprisonnement, dont un an de sursis probatoire, ils ressortent libres avec le port du bracelet électronique à domicile.
Un couple de Gien envisagait d’acquérir la société de location de véhicules de Rafik, un jeune homme de 26 ans originaire de l'Ile de France. Le prix du bien avait été fixé à 100.000 euros, puis négocié à 60.000 euros. Rafik, en attendant l’achat de l’entreprise, a mis à disposition du couple, deux véhicules en location. Le couple parcourt 25 000 km mais n'ont jamais payé pas la location. Entre temps, les deux Giennois effectuent plusieurs recherches sur la viabilité de l’entreprise, et ils changent d'avis après avoir constaté que la société avait des dettes. Les discussions sont alors rompues. Rafik, lui, estimait que le couple devait au moins rembourser les 4000 euros de location.
Enlèvement contre « dédommagement »
Le 11 juin, en début d’après-midi, à Gien, la jeune femme du couple se préparait à partir au travail lorsqu’elle est enlevée et emmenée en voiture par Rafik et son frère. Ces derniers la conduisent à Bagnolet, dans les locaux de la buvette du club de foot dont Rafik est président. C'est là qu'ils séquestrent la jeune femme. Les deux hommes voulaient négocier avec le compagnon de la victime pour que ce dernier leur rend l'argent de la location de voiture.
Le compagnon de la jeune femme a immédiatement prévenu les forces de l’ordre. Un rendez-vous est fixé sur une aire d’autoroute et c'est là que les deux frères seront finalement interpellés.
Rafik et son frère ont reconnu les faits et se sont excusés, niant toutefois "toute violence, même psychologique", à l’encontre de la jeune femme. "Quoi qu’il arrive, on était partis pour la ramener chez elle. Je l’ai dit à son conjoint, en aucun cas, je ne lui aurais fait du mal, se défend Rafik. Je reconnais qu’on lui a fait peur mais, tout le long du trajet, on a parlé avec elle."
Les cas d’enlèvement relève généralement de la Cours d’Assise mais au vu des faits le juge a statué en donnant un jugement " équitable, car les prévenus ne sont pas connu de la justice" a réagit l’avocat des accusés, Maître Robin Binsard.
Les deux habitants de Bagnolet ont été condamnés à deux ans d'emprisonnement, dont un an de sursis probatoire. Ils ressortent donc libre de l'audience, n'ayant pas d'antécédents judiciaires et un casier vierge, ils purgeront leur peine à domicile, sous bracelet électronique.