Elles avaient tenté de faire exploser des bonbonnes de gaz aux abord de Notre-Dame de Paris en septembre 2016. Les deux principales accusées, Ornella Gilligmann, originaire du Loiret et Inès Madani ont été condamnées à 25 et 30 ans de prison.  

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Elles sont devenues le "visage du jihad au féminin", selon le parquet. Inès Madani et Ornella Gilligmann, jugées pour avoir tenté de faire exploser une voiture pleine de bonbonnes de gaz sur le parvis de Notre-Dame en septembre 2016, ont été condamnées, lundi 14 octobre, à des peines respectives de 30 et 25 ans de prison. Tout au long de leur procès devant la cour d'assises spéciale de Paris, elles se sont rejetées la responsabilité de cette tentative d'attentat.

Après l'échec de cet attentat, Inès Madani s'était retranchée dans l'appartement d'Amel Sakaou à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), sur les conseils du jihadiste français Rachid Kassim. Toutes deux avaient été rejointes par Sarah Hervouët, originaire du sud de la France, guidée elle aussi par le jihadiste.
Cette dernière, qui avait porté quatre jours plus tard un coup de couteau à un policier en civil de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur un parking, a elle été condamnée à 20 ans de réclusion. Toutes les trois encouraient la perpétuité. Ces condamnations suivent les réquisitions du parquet. Amel Sakaou a été condamnée à 20 ans de prison et Rachid Kassim a la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. 
 

"J'ai honte" a déclaré l'accusé originaire de Châlette-sur-Loing


Les accusées du commando jihadiste de Notre-Dame, jugées pour des projets d'attentats en 2016, ont confié lundi leur "honte" devant la cour d'assises spéciale de Paris, assurant au dernier jour de leur procès avoir eu "le pire des comportements".

J'ai vraiment honte d'être ici aujourd'hui. C'est une humiliation pour mes proches et c'est une humiliation pour moi aussi,

a déclaré Inès Madani, pull gris et cheveux ramassés en chignon, avant que les magistrats ne se retirent pour délibérer. "Je considère que j'ai eu le pire des comportements (...) Je n'avais que des projets de mort à l'époque. Aujourd'hui, j'ai des projets de vie", a assuré la jeune femme, indiquant avoir engagé en prison un "travail" approfondi pour "évoluer". "Je demande pardon et je demanderai pardon toute ma vie à tous ceux qui ont été victimes du terrorisme", a abondé très émue la Loirétaine, Ornella Gilligmann, confiant elle aussi sa "honte", notamment vis-à-vis de ses enfants et de son mari.

Dans sa plaidoirie, l'un des avocats d'Inès Madani, Me Laurent Pasquet-Marinacce, a insisté sur l'"extrême impréparation" ayant caractérisé les projets de sa cliente, qui se trouvait dans une logique "désespérée" de "suicide". Les accusées ont fait preuve d'une "improvisation constante", "aux antipodes de ce qu'on a parfois décrit", a expliqué l'avocat, en appelant la cour à prendre
en compte la personnalité fragile de l'accusée, âgée de 19 ans à l'époque des faits.

Inès Madani "a fait un travail d'introspection qui est assez avancé, ce qui est rare", a insisté son deuxième avocat, Me Hugues Diaz. Sa peine doit "lui permettre d'écrire quelques lignes dans sa vie d'adulte".

Dans leurs réquisitions, les avocats généraux ont réclamé 25 et 30 ans de réclusion pour Ornella Gilligmann et Inès Madani. Vingt ans ont été requis contre deux autres accusées, Sarah Hervouët et Amel Sakaou, qui a refusé d'assister au procès depuis son ouverture.

Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocat général. Le verdict a été rendu tard dans la soirée de lundi.
 

Rappel des faits

Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, Ornella Giligman et sa complice Ines Madami, se garent devant un restaurant près de Notre-Dame. Leur Peugeot 607 est remplie de 6 bouteilles de gaz. Elles l’aspergent de gazoil et jettent une cigarette. Mais le carburant ne s’enflamme pas. Un carnage est évité.

Quelques jours après, les auteurs de cet attentat raté sont interpellés les uns après les autres. Ornella Gilligman, est interceptée avec son mari et ses enfants près d'Orange dans le Vaucluse. Des perquisitions sont menées deux jours plus tard à son domicile de Châlette-sur-Loing dans le Loiret.

Ornella Gilligmann, avait été la première du commando à passer aux aveux et à être mise en examen dans cette affaire.

 
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