Plus de 600 clients floués à travers la France, plus de 7 ans d'instruction. L'affaire France Eoliennes, du nom de l'entreprise incriminée, sera enfin jugée à partir de ce lundi 19 mars à Orléans. Le procès devrait durer trois jours.
A partir de ce lundi 19 mars, trois anciens dirigeants de France Éoliennes vont être jugés devant le tribunal correctionnel d'Orléans, dans une vaste affaire escroquerie, portant sur la commercialisation d'éoliennes domestiques défectueuses.
Tout a commencé dans une petite entreprise installée à Fay-aux-Loges, près d'Orléans, dans le Loiret. C'est là qu'entre 2006 et 2009, la société gérée par Frédéric Benedite va proposer à des centaines de clients à travers le pays la promesse d'une énergie verte et autonome à travers des éoliennes pour particuliers.
La promesse qui ne sera pas tenue pour tous. Très vite, les plaintes des clients s'accumulent. Pour certains, le matériel, facturé entre 15 000 et 50 000 euros, s'est avéré défectueux, voire dangereux.
D'autres n'ont pas été livrés, et ce malgré un acompte de 30 % versé à la commande. « Le fabricant chinois des éoliennes ne tient pas la cadence de production » se justifie alors le gérant.
En juillet 2009, France Eoliennes est placée en liquidation judiciaire, avec un passif de 5 millions d'euros.
Rappel des faits, avec Christophe Carin :
Frédéric Benedite, le principal mis en cause, est notamment poursuivi pour escroquerie et tromperie, il encourt cinq ans de prison et 375 000 euros d'amende.
Un gérant de la société Wind Electric, qui a succédé à France Éoliennes après sa liquidation judiciaire, répond, pour sa part, de complicité d'escroquerie, l'autre coprévenu est lui poursuivi pour tromperie sur la marchandise.
Le procès devrait durer trois jours.