Pauline Bourgoin* s'était vue retirer la garde de son enfant en mai 2022, à la suite d'une plainte qu'elle avait déposée contre son ex-compagnon qu'elle accuse de violences sexuelles et psychologiques.
C'est un soulagement pour Pauline Bourgoin*. Sa fille Louise, deux ans et demi, est autorisée par la Justice pour enfant à retourner vivre chez elle. C'est ce qu'a annoncé l'avocate de cette mère, qui habite Montargis, sur son compte Twitter : "C'est avec beaucoup d'émotion et de soulagement que j'apprends la décision du Tribunal pour enfants ce jour", écrit notamment l'avocate.
Contactée, Pauline Bourgoin n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment.
En mai 2022, à la suite de la plainte qu'elle avait déposée contre son ex-compagnon, qu'elle accuse de violences psychologiques et physiques à son encontre et de violences sexuelles contre sa fille , elle s'était vue retirer la garde de son enfant.
Les juges, s'appuyant sur les rapports des assistants sociaux d'Orléans qui estimaient le conflit parental "si intense que chacun tente d’obtenir de la petite fille des éléments pouvant incriminer père ou mère", avaient demandé le placement en famille d'accueil de la jeune Louise.
Levée de boucliers
Une décision vécue comme une insupportable injustice par Pauline Bourgoin qui avait alors alerté le journal l'Humanité pour faire médiatiser son histoire.
L'affaire a fait grand bruit : des associations de protections de l'enfance et contre les violences conjugales apportent leur soutien à la mère. Des politiques s'en mêlent, l'ancienne ministre socialiste des Familles, Laurence Roussignol ou la députée du Val-de-Marne et vice-présidente de la délégation aux droits des enfants, Isabelle Santiago, apportent également leur soutien à Pauline Bourgoin.
Mais en septembre 2022, la Cour d'appel d'Orléans confirme le jugement du Tribunal pour enfants et maintient le placement de Louise en famille d'accueil, tout en l'autorisant à voir sa mère un week-end sur deux, sans la présence de l'aide sociale à l'enfance. Une décision très insuffisante pour l'avocate qui avait dénoncé un "placement abusif".
Ce 25 novembre, finalement, après six mois de combat judiciaire, les juges ont décidé d'autoriser le retour de Louise au domicile de sa mère, mais aucune date n'est encore fixée. L'attente de Pauline Bourgoin n'est pas encore terminée, elle pourrait se prolonger pour encore quatre ou cinq mois.